La majorité gouvernementale a exprimé son rejet de la récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) concernant les accords agricoles et de pêche conclus entre le Maroc et les Vingt-sept. Dans un communiqué à l’issue d’une réunion tenue mercredi 9 octobre à Raba, les partis qui composent l’exécutif ont pointé un manque de pertinence et de neutralité dans l’arrêt définitif de la juridiction. Vendredi dernier, celle-ci a rejeté un recours de la Commission européenne concernant les accords avec le royaume, incluant le Sahara
Dans sa déclaration écrite, la majorité a par ailleurs réitéré que le règlement du différend régional relevait de la compétence exclusive de l’ONU et de son Conseil de sécurité. A ce titre, les signataires ont affirmé que la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud était au-dessus de tout marchandage, en phase avec la position ferme de l’Etat marocain de ne se conformer à aucun accord ou document juridique qui ne respecte pas son intégrité territoriale et nationale.
Ce point de vue a précédemment été soutenu par plusieurs Etats membres de l’UE. Réagissant à l’arrêt de la CJUE par le biais de leurs diplomaties, les capitales européennes ont insisté sur le caractère stratégique du partenariat avec le Maroc, tout en appelant à le renforcer dans divers domaines. L’Espagne, la France, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Autrice, la République Tchèque, la Hongrie, la Finlande, le Portugal ou encore la Belgique ont également préconisé de préserver les accords qui lien l’Union européenne à Rabat.
La réunion de la majorité gouvernementale a été présidée par Aziz Akhannouch, du parti Rassemblement national des indépendants (RNI), en présence de Fatima Ezzahra El Mansouri, coordinatrice nationale de la direction collégiale du secrétariat général du Parti authenticité et modernité (PAM) et de Nizar Baraka pour l’Istiqlal. Rachid Talbi Alami et Mohamed Mehdi Bensaïd y ont également pris part.