Suite à la publication d’un arrêté du maire de la Corse-du-Sud, Don Georges Gianni le 7 août 2024, interdisant «l’accès aux plages et aux baignades toute personne n’ayant pas une tenue correcte», la Ligue des droits de l’Homme en France (LDH France) a rappelé le droit des femmes voilées de porter cet habit dans les plages, dans un post sur le réseau social X.
Le lendemain de la publication de l’arrêté du maire, la LDH a ainsi rappelé qu’«au sein de l’espace public, chacune et chacun jouit des libertés fondamentales garanties par la loi, que sont la liberté de conscience et de religion, de circulation et personnelle». Dans ce sens, la LDH a annoncé saisir la justice.
Quant à Don Georges Gianni, celui-ci a défendu sa mesure en évoquant la présence de personnes portant le burkini à la plage de Saint-Cyprien. «Il n’y a pas eu de tensions, aucune altercation. Tout s’est passé correctement, mais pour éviter que cela se reproduise à l’avenir, j’ai préféré prendre cet arrêté», a déclaré le maire, cité par France 3 régions.
Dans son argumentaire, le responsable a motivé sa mesure également par des extrapolations, évoquant les «attentats terroristes commis en France et à travers le monde», ou encore le «climat de tension internationale actuel, notamment au Moyen et Proche-Orient».
En 2023, la LDH a saisi le Conseil d’État, qui a suspendu «la décision du maire de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes) d’interdire l’accès aux plages aux personnes portant une tenue manifestant de manière ostensible une appartenance religieuse, telle que le burkini».