Hier soir, mardi 26 novembre, la Cour de cassation de Rabat a décidé de libérer le Dr Abdel Basset Al-Imam, opposant politique au régime dictatorial égyptien et possédant la double nationalité turque et égyptienne, et a rejeté la demande de remise à les autorités égyptiennes. Cette décision intervient après son arrestation le 3 novembre 2024 à l'aéroport Mohammed V de Casablanca alors qu'il arrivait d'Istanbul, où il s'apprêtait à travailler comme spécialiste en urologie à l'hôpital régional de Beni Mellal.
Le Dr Al-Imam a été condamné à la prison à vie par contumace en Égypte, ce qui fait craindre pour sa vie et ses droits fondamentaux s'il est extradé. Son cas a fait l’objet d’une large solidarité de la part des organisations nationales et internationales de défense des droits humains, en plus d’un soutien politique et médiatique notable. L’équipe de la défense, dirigée par le professeur Miloud Kandil et ses collègues, a présenté des arguments solides soulignant la gravité de l’extradition du Dr Al-Imam et le respect des obligations internationales du Maroc en matière de droits de l’homme.
Cette affaire a constitué un véritable test de l'engagement du Maroc en faveur des principes des droits de l'homme et de la protection des réfugiés et des opposants politiques. La décision de libérer le Dr Al-Imam est considérée comme une victoire non seulement pour lui personnellement, mais aussi pour le mouvement politique et de défense des droits humains qui a fermement soutenu sa cause.
Dans son moment d'embrassement de la liberté, il remercie tous ceux qui ont contribué à sa défense, notamment les avocats, les organisations de défense des droits de l'homme, les militants politiques et les médias. Cette victoire reste un témoignage de la puissance de la solidarité et de l’unité face à l’injustice, et un message clair selon lequel la lutte pour les droits humains est encore capable d’aboutir à la justice.