Le Conseil sur les relations américano-islamiques (CAIR) fait état d’une hausse sans précédent de haine contre les musulmans et les Arabes aux États-Unis, «en raison d’une islamophobie accrue, alimentée par la guerre menée par Israël à Gaza et les manifestations sur les campus universitaires». Citée par l’agence de presse Reuters, l’instance a déclaré, mardi, avoir enregistré 8 658 plaintes en 2024, soit le chiffre le plus élevé depuis le début de la publication de ces chiffres en 1996.
Sur l’année précédente, ces atteintes ont augmenté de 7,4%. La discrimination à l’embauche représente la plus grande part (15,4 %), suivie de l’immigration et de l’asile (14,8%), de l’éducation (9,8 %) et des crimes de haine (7,5%). Outre les préjugés anti-arabes, le CAIR relève une montée de l’antisémitisme, dans le même contexte de la guerre d’occupation israélienne dans la bande de Gaza.
«Pour la deuxième année consécutive, le génocide à Gaza, soutenu par les États-Unis, a entraîné une vague d’islamophobie aux États-Unis», déplore le CAIR, cité par la même source. Le Conseil relève également que la répression des manifestations et des rassemblements pro-palestiniens dans les universités, exigeant la fin du soutien américain à Israël, a accentué les tensions en 2024.
Le CARE cite notamment l’intervention de la police à l’Université Columbia, marquée par l’arrestation de l’étudiant palestinien Mahmoud Khalil, ou encore les violences visant des manifestants à l’Université de Californie. Elle retient, par ailleurs, la démission d’administrateurs dans les universités et la suspension ou l’arrestation de nombreux autres étudiants.