Dans ce contexte, Al Khattar a expliqué que la grève est le résultat de plusieurs raisons, notamment le rejet des propositions d'amendements aux lois réglementaires liées à la profession juridique, en plus d'autres revendications professionnelles liées à l'amélioration des conditions de travail et à la défense de la dignité. d'avocats. Il a également souligné que les avocats ne cherchent pas seulement à défendre leurs propres intérêts à travers leurs protestations, mais qu’ils voient plutôt que ces amendements représentent un grave recul en matière de droits de l’homme qui affecte le droit des citoyens à accéder à la justice.
Al-Khattar a souligné que les avocats ont organisé une manifestation devant la Cour d'appel de Casablanca, dans le cadre d'un programme d'escalade comprenant des séances de boycott et des sit-in répétés, ce qui reflète l'ampleur de leur mécontentement face au ministère de tutelle qui ignore leurs demandes et ne ouvrir la porte au dialogue. Il a souligné que la grève pourrait se poursuivre jusqu'à la prochaine réunion de l'Association des barreaux du Maroc, où l'ampleur de la réponse du ministère à leurs revendications sera évaluée et les prochaines étapes seront déterminées.
Concernant les revendications centrales, Al-Khattar a révélé que les points les plus controversés du projet de loi incluent l'octroi à l'« agent judiciaire » de pouvoirs qui recoupent les pouvoirs de l'avocat, ce que les avocats considèrent comme une grave diminution de leurs droits professionnels. Il a également exprimé sa préoccupation quant à la question de la restriction du droit de recours et de veto, car le nouveau projet stipule qu'il n'est pas permis de faire appel dans les cas inférieurs à 30 mille dirhams et qu'il n'est pas permis d'opposer son veto aux cas qui sont inférieurs à 30 mille dirhams. moins de 80 mille dirhams. Il a souligné que cette approche est contraire à la Constitution, car elle prive le citoyen de son droit de recours et de veto, ce qui augmente la possibilité d'erreurs judiciaires sans moyens de les corriger.
Al-Khattar a ajouté que le projet actuel permet au ministère public de faire appel des décisions finales même en dehors des délais légaux, ce qui affecte le principe du caractère sacré et de la stabilité des décisions. Il a également critiqué le projet de loi qui impose des amendes pouvant aller jusqu'à 10.000 dirhams aux justiciables dont les demandes judiciaires sont rejetées, ce qui constitue un obstacle sérieux à l'accès des citoyens à la justice.
En conclusion de son discours, l'avocat a appelé à la nécessité d'ouvrir un dialogue sérieux entre les avocats et le ministère compétent, indiquant que les avocats ne sont pas absolument contre les réformes, mais exigent plutôt des amendements qui garantissent la préservation des droits des justiciables et respectent les rôle de l'avocat dans le système judiciaire. Il a souligné que l'objectif ultime est de parvenir à la justice et de garantir les droits des citoyens, appelant les équipes parlementaires et la société civile à intervenir pour modifier ces propositions législatives afin de servir l'intérêt public.