Il faut « une maîtrise des dépenses de l’AME », a déclaré Michel Barnier dans le Journal du dimanche, ajoutant que « le gouvernement et le Parlement prendront toutes les dispositions pour que ces dernières ne progressent plus ». Pour le Premier ministre français, « il est important de s’assurer que l’AME ne soit jamais détournée de son but, à savoir un outil de santé publique ».
Mardi, le gouvernement a indiqué être favorable à un gel des crédits dédiés à l’AME, après avoir précédemment annoncé leur augmentation dans le budget 2025. Le nombre de bénéficiaires de l’AME était de 466 000 à fin 2023, informe Corse matin. Cette année, l’AME représente près de 0,5 % des dépenses de santé prévues dans le budget de la Sécu (PLFSS).
À lire : La France, championne d’Europe des expulsions de Marocains
Concernant l’exécution des Obligations de quitter le territoire français (OQTF) et l’expulsion des étrangers en situation illégale, visés par cette mesure, le locataire de Matignon dit vouloir « dans un esprit de dialogue », « prolonger ou reprendre les discussions » avec les pays d’origine des concernés afin de faciliter leur retour.
« On ne le fera pas de manière agressive, mais en mettant à plat tous les outils de la coopération bilatérale », a affirmé Barnier, soulignant qu’« il y a des pays proches de la France, comme l’Algérie et le Maroc, avec qui le dialogue est possible ». Et de poursuivre : « Et nous pourrons en effet examiner toutes les dimensions, si nécessaire, de la délivrance des visas à l’aide au développement ».