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La France menace de «riposter à l’escalade algérienne»


Paris hausse le ton contre Alger. Le ministre français des Affaires étrangères n’a pas écarté la possibilité de «riposter à l’escalade algérienne». Une menace proférée ce soir dans une interview accordée à la chaîne LCI. Jean-Noël Barrot a souligné que son pays dispose de «leviers» pour amener l’Algérie à respecter la feuille de route signée en août 2022 à Alger par les présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune. Le ministre a notamment cité l’octroi de «visas», «l’aide au développement» et «un certain nombre d’autres sujets de coopération».

Le chef de la diplomatie française réagit ainsi au refus des autorités d’Alger d’accueillir un influenceur algérien, interpellé le 4 janvier et immédiatement expulsé du territoire français pour avoir posté des messages incitant à la haine et à la commission d’actes de violence. Barrot a d’ailleurs montré sa «stupéfaction» face à la décision algérienne. Quelques heures plus tôt dans des déclarations à la presse, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait aussi exprimé sa «stupéfaction» face au rejet par l’Algérie d’accueillir un de ses ressortissants, expulsé de France.

Barrot se félicite de la qualité des relations avec le Maroc

Malgré ce ton ferme, Jean-Noël Barrot n’a pas fermé la porte au dialogue. Il s’est dit disposé à se rendre à Alger, à condition d’y être invité, pour discuter avec les responsables algériens de tous les problèmes qui empoisonnent les relations entre les deux pays. Une main tendue, qui n’est pas sans rappeler celle des responsables espagnols, maintes fois réaffirmée, en pleine crise des relations avec Madrid en 2022.

Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères a réitéré ce soir l’appel du président Emmanuel Macron aux autorités algériennes de libérer l’écrivain franco-algérien, Boualem Sansal, détenu depuis novembre 2024.

Pour rappel, le chef de la diplomatie française avait déjà exprimé ses «doutes» sur la volonté d’Alger de respecter la feuille de route des relations bilatérales, adoptée en août 2022. «Nous observons des postures, des décisions de la part des autorités algériennes qui nous permettent de douter de l’intention des Algériens de se tenir à cette feuille de route. Parce que pour tenir la feuille de route, il faut être deux», avait déploré Jean-Noël Barrot.

Dans l’interview accordée vendredi soir à LCI, le ministre Barrot a abordé brièvement les relations maroco-françaises. Il s’est félicité que les deux pays privilégient «leurs intérêts communs». «Nous avons réussi à bâtir avec Sa Majesté le Roi Mohammed VI, lors de la visite d’État, un partenariat pour les décennies à venir, totalement nouveau. Il est dans tous les domaines. Il est d’une ambition inédite», avait déclaré le président Macron dans son discours lors de la conférence des ambassadeurs français.

Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a reçu, jeudi 9 janvier à Rabat, une délégation de sénateurs français, conduite par Max Bresson. «Cette rencontre s’inscrit dans l’esprit de la nouvelle ère des relations entre le Maroc et la France, dans le cadre du partenariat d’exception renforcé», a annoncé la diplomatie marocaine.





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