Paris confirme sa nouvelle position sur le Sahara, deux semaines après avoir reconnu le plan marocain comme la « seule » solution au conflit. Dans un communiqué sanctionnant le tête-à-tête entre le président français, Emmanuel Macron, et le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, en marge des cérémonies marquant le 80e anniversaire du débarquement de Province, l’Élysée a soutenu que « le présent et l’avenir du Sahara occidental » s’inscrivent « dans le cadre de la souveraineté marocaine ».
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« Le Président de la République a, dans ce cadre, redit l’engagement de la France pour avancer avec les autorités marocaines sur cet enjeu de sécurité nationale pour le Maroc », indique la présidence de la République française dans son communiqué, reconnaissant implicitement la souveraineté du Maroc sur ce territoire. Emmanuel Macron et Aziz Akhannouch ont exprimé à l’occasion leur satisfaction quant aux liens forts d’amitié et de coopération entre Rabat et Paris.
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Les deux parties ont également convenu d’établir une nouvelle feuille de route pour renforcer le partenariat stratégique entre le Maroc et la France dans les domaines économique, agricole, énergétique, culturel et éducatif et « répondre aux grands défis communs, qu’ils soient industriels, technologiques ou liés au dérèglement climatique », insiste le communiqué qui fait suite à la lettre adressée par Emmanuel Macron au roi Mohammed VI à l’occasion de la fête du Trône, dans laquelle il a exprimé officiellement le soutien de la France au plan marocain d’autonomie.
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Avec ce communiqué publié jeudi, l’Élysée réitère sa position sur le Sahara, malgré les menaces de l’Algérie. Après avoir rappelé son ambassadeur à Paris, Alger a brandi l’arme migratoire contre Paris et menacé de réduire ses importations depuis l’Hexagone. Dans un communiqué en date du 25 juillet, Alger avait affirmé qu’il allait tirer « toutes les conséquences qui découlent de cette décision française et dont le Gouvernement français assume seul la pleine et entière responsabilité ». Des menaces qui sont restées jusque-là lettre morte.