Quelques heures après l’annonce d’un renforcement du soutien français au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, déjà les prémices d’une nouvelle crise avec l’Algérie. Dans un communiqué publié par l’agence officielle APS, le ministère algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a annoncé que le « gouvernement algérien a décidé le retrait de son ambassadeur auprès de la République française avec effet immédiat. » « La représentation diplomatique algérienne en France est désormais du ressort d’un chargé d’affaires », ajoute la même source.
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Dans un message adressé au roi Mohammed VI qui commémore le 25ᵉ anniversaire de son intronisation, le président français Emmanuel Macron dit considérer « que le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine », a indiqué mardi le cabinet royal dans un communiqué. Pour l’Algérie, le « gouvernement français a fini par donner sa caution franche et catégorique au fait colonial imposé au Sahara Occidental. » « Ce pas qu’aucun autre Gouvernement français avant lui n’avait cru devoir franchir, le Gouvernement actuel l’a fait avec beaucoup de légèreté et une grande désinvolture, sans en mesurer lucidement toutes les retombées potentielles », dénonce-t-elle dans le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
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« En reconnaissant le plan d’autonomie marocain comme la seule base de règlement du conflit du Sahara Occidental dans le cadre de la […] souveraineté du Maroc, le Gouvernement français bafoue la légalité internationale, prend fait et cause pour la négation du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, se démarque de tous les efforts patients et persévérants déployés par les Nations Unies à l’effet de parachever la décolonisation du Sahara Occidental et manifeste une abdication des responsabilités particulières qu’il doit assumer, en toutes circonstances, comme membre permanent du Conseil de Sécurité », poursuit la même source.