Accompagnant les Marocains du monde à travers un service bancaire répondant à l’évolution de leurs besoins, depuis les premières générations ouvrières en Europe à partir des années 1970, la Banque Centrale Populaire avait à coeur d’entretenir les liens de la diaspora avec le pays. Au-delà du circuit financier proprement dit, la BCP a ainsi capitalisé sur l’éducation et la culture à destination des enfants de ces générations-là, dès le début des années 1980.
A cet effet, la Fondation Banque Populaire pour l’Education et la Culture a vu le jour en 1984, avec l’objectif initial de mettre en place des écoles pour les enfants des Marocains résidents à l’étranger. La même année, un établissement pilote a ainsi vu le jour à Dcheira, près d’Agadir, suivi plus tard d’un deuxième à Tanger, en 1997. Durant cette première décennie de son existence, la Fondation a par ailleurs élargi ses activités.
A partir de 1992, la structure s’est orientée également vers la promotion ou d’organisation d’événements culturels, artistiques et éducatifs. Elle intervient par l’appui aux artistes et aux autres ONG marocaines, à travers le sponsoring ou le mécénat. Désormais «doyenne des fondations dédiées à l’exercice de la citoyenneté par une banque marocaine», l’instance est aussi l’une des premières ONG à s’être dotée de la reconnaissance d’utilité publique, dès 1996.
Ph. Fondation BCP
Dans une logique de proximité allant de pair avec l’identité de l’entreprise, elle réussit le paris de répondre aux attentes particulières de ses clients MDM, désireux d’«assurer à leurs enfants une éducation ancrée dans l’identité, les valeurs et la réalité marocaines». Les deux premières écoles deviennent rapidement «des modèles de réussite et d’excellence dans leurs régions respectives».
Les écoles MDM sont ouvertes aux enfants des Marocains résidents à l’étranger, ainsi qu’aux enfants des clients de la BCP, ce qui permet de créer un cadre de mixité entre les jeunes nationaux d’ici et d’ailleurs.
Un cadre d’éducation de qualité pour les enfants marocains d’ici et d’ailleurs
A destination des jeunes MRE, les établissements mettent l’accent sur un enseignement primaire et secondaire permettant aux plus jeunes d’acquérir des connaissances sur la culture et les langues de leur pays. A Dcheira notamment, l’école pilote est dotée d’une capacité d’accueil allant jusqu’à 900 enfants. Sur 35 000 m², elle se distingue par des constructions d’un étage, entourées de végétation.
Ph. Fondation BCP
A son ouverture en 1984, l’établissement a inclus «un bâtiment d’enseignement de 27 classes, un réfectoire équipé pour recevoir 400 élèves, un dortoir pour 120 élèves, une bibliothèque, deux salles de travaux pratiques, un jardin potager, un espace de culture sous serre et un immense terrain de sport multidisciplinaire».
Parmi les 27 classes initiales, 3 sont d’initiation, six de CE 1, quatre de CE 2, quatre de CE 3, trois de CE 4, trois de CE 5, deux de CE 6, un de CE 7 et un de CE 8. Avec un taux de 100% de réussite aux examens d’entrée aux collèges et aux lycées, ce cadre éducatif conforme au programme du ministère de tutelle marocain est voulu d’excellence, sous la supervision de professeurs détachés de l’Education nationale et formés pédagogiquement.
Ph. Fondation BCP
Le corps éducatif est en effet composé de professeurs d’arabe, de français, de mathématiques, d’éducation civique, islamique, d’Histoire et géographie, de sciences de la vie et de la terre, de physique-chimie, de technologie, d’éducation physique, d’arts plastiques, d’anglais, et d’informatique, entre autres éducateurs spécialistes.
Outre les cours accélérés pour les enfants non arabophones, ces écoles ont axé leur éducation sur les activités parascolaires, comme «les travaux pratiques (couture, broderie, menuiserie…), les travaux manuels (jardinage…), l’informatique, les langues, le soutien scolaire, la bibliothèque, les jeux éducatifs, les activités d’éveil (théâtre, musique, dessin…) et les sorties (visites, découvertes, voyages dans plusieurs régions…)». Afin de «renforcer les liens entre les enfants», de petites fêtes sont par ailleurs organisées les jours d’anniversaires.
Ph. Fondation BCP
Après la deuxième école mise en place à Tanger en 1997, la Fondation BCP a étendu ses actions éducatives, pour encore plus de proximité. A partir des années 2000, elle renforce sa vocation à contribuer au «développement du système éducatif» national, en intervenant auprès des enfants locaux des régions éloignées.
A travers une série d’initiatives dans ce sens et sur plus d’une décennie, l’idée pour la Fondation BCP est d’améliorer les conditions de scolarité de ces enfants, tout en luttant contre l’abandon scolaire et en proposant un espace d’excellence, en coopération avec d’autres ONG, partenaires institutionnels et territoriaux.
Ph. Fondation BCP