La Fédération marocaine des éditeurs de journaux a réaffirmé son opposition au projet de loi du gouvernement sur la réorganisation du Conseil national de la presse. Ce projet va à l’encontre de la constitution et des principes d’autorégulation reconnus à l’échelle mondiale, et ne reflète pas les aspirations démocratiques du pays.
Cette position a été exprimée lors de la réunion régulière du Comité exécutif de la Fédération, qui s’est tenue le vendredi 19 septembre 2025 à Casablanca. Les discussions ont porté sur les évolutions juridiques du secteur ainsi que sur des questions organisationnelles internes.
Dans son communiqué, la Fédération s’est félicitée du soutien massif des professionnels du secteur, des organisations de défense des droits humains, des forces politiques, des syndicats, des associations et d’anciens ministres. Elle a souligné l’isolement du gouvernement face à une opposition professionnelle et sociétale généralisée à cette initiative unilatérale.
La FMEJ a également salué l’ouverture du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), qui ont écouté les organisations professionnelles lors de l’élaboration de leurs avis consultatifs sur le projet. Elle a exprimé son appréciation pour les recommandations du CNDH, notamment celles concernant la composition du CNP et la représentation démocratique équilibrée des professionnels, ainsi que l’importance de s’appuyer sur des références claires en matière de droits humains lors de la rédaction de telles lois.
La Fédération a appelé la Chambre des conseillers, actuellement en train d’examiner le projet de loi, à prendre en compte ces évolutions. Elle a exhorté le gouvernement et le ministère de la Communication à réviser le texte ou à le soumettre à un dialogue avec les acteurs du secteur.
La FMEJ a réaffirmé son engagement à travailler de manière coordonnée avec les syndicats de journalistes et les associations d’éditeurs, dans le cadre d’initiatives conjointes pour contrer cette loi et les décisions unilatérales qui l’accompagnent. Elle a réitéré son engagement continu dans la dynamique professionnelle et civile opposée au projet, le considérant comme une victoire pour la liberté d’expression et la démocratie. Elle a également annoncé son intention d’élargir cette dynamique pour inclure des organisations régionales, afin de renforcer l’unité du corps journalistique national et de réduire la fragmentation et la division.