La Fédération de la gauche démocratique (FGD) a appelé à une enquête sur toute personne soupçonnée d’implication dans des affaires de corruption et de détournement de fonds publics. Dans un communiqué diffusé vendredi dernier, le parti d’opposition a pointé des «conflits d’intérêts» et un «trafic d’influence» traduisant ce qu’il qualifie de «favoritisme» pour des personnes ou des entreprises.
Ces usages, selon la FGD, profiteraient à des structures «proches ou appartenant à des responsables au sommet de la hiérarchie gouvernementale» ainsi que des ministres. Dans ce sens, le parti mentionne les récentes fuites du groupe de hackers algériens «Jabroot DZ», tout en insistant que «la nécessité d’une intervention urgente et de l’ouverture d’une enquête sérieuse sur les faits soulevés».
Ces derniers porteraient notamment sur une exploitation présumée d’«informations internes relatives à des projets de développement» qui auraient été détournées à des fins d’enrichissement illicite. La FGD évoque également une «tentative de fraude d’un autre ministre pour échapper au fisc».
Déplorant «une grave violation des principes d’intégrité et d’impartialité dus à tout fonctionnaire», la FGD pointe de «nombreux cas de conflits d’intérêts déjà connus» au Maroc. Selon le bureau politique du parti, ces situations «révèlent une fois de plus l’ampleur de la corruption endémique au sein de l’appareil d’État».
Dans le même sens, la formation a appelé à «une journée nationale de mobilisation contre la corruption» et à la protection de ceux qui la dénoncent, tout en exigeant la fin des poursuites visant ces derniers.
Au Maroc, de précédentes fuites diffusées par Jabaroot ont fait réagir les autorités. En juin dernier, le procureur général du roi près la Cour d’appel de Rabat a indiqué avoir ordonné l’ouverture d’une enquête, à la suite de la diffusion d’allégations sur le piratage du site du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), avec la publication de deux documents attribués à l’institution. Pour sa part, le ministère de la Justice avait démenti toute cyberattaque contre son système d’information.