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La fébrilité d’Alger face à une crise qu’elle a elle-même provoquée

La fébrilité d’Alger face à une crise qu’elle a elle-même provoquée


L’Algérie réagit désormais presque quotidiennement aux moindres déclarations ou déplacements d’officiels français. Depuis la visite de la ministre de la Culture Rachida Dati à Laâyoune, le régime algérien enchaîne les communiqués, dénonçant tour à tour les propos du chef de la diplomatie Jean-Noël Barrotla visite au Maroc du président du Sénat Gérard Larcher et, ce jeudi encore, les déclarations de François Bayrou sur un éventuel durcissement des accords migratoires entre les deux pays. Une surenchère diplomatique qui trahit une fébrilité grandissante à Alger face à l’impasse dans laquelle elle s’est elle-même enfermée.

Fin juillet 2024, c’est bien l’Algérie qui a choisi d’exacerber les tensions en annonçant le retrait de son ambassadeur à Paris, en représailles aux propos du président Emmanuel Macron sur le Sahara occidental. Une posture de rupture qui se retourne aujourd’hui contre elle, alors que la France, loin de céder à la pression, continue de développer ses relations avec le Maroc. En multipliant les menaces et les accusations contre Paris, le pouvoir algérien espérait faire plier l’Élysée.

Dans son dernier communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères tente de renvoyer la responsabilité de la crise sur la France, l’accusant de restreindre abusivement la mobilité des Algériens et de remettre en cause l’Accord de 1968. Une manière de détourner l’attention de la véritable source des tensions : la crispation d’Alger face au recentrage progressif de la diplomatie française sur le dossier du Sahara occidental. Après des mois de tension croissante, le régime semble à court d’options, contraint de réagir dans l’urgence aux décisions de Paris sans réelle stratégie de sortie.

Pendant ce temps, la relation franco-marocaine, longtemps mise à l’épreuve, semble amorcer un tournant plus serein, au grand dam d’Alger. En une semaine, le Maroc a accueilli successivement Rachida Dati et Gérard Larcher, confirmant la position du président Macron sur le Sahara occidental.





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