Quand la nouvelle vague de chaleur tant redoutée frappera-t-elle le Maroc ?
Selon les dernières prévisions et les modèles numériques de la Direction Générale de la Météorologie, le Maroc se prépare à affronter une intense vague de chaleur, communément appelée «Chergui», dès samedi. Ce phénomène touchera plusieurs régions du pays.
Les températures devraient atteindre entre 45 et 47 degrés Celsius dans le sud-est, les provinces du sud, le Souss, le Saïss, ainsi que dans les plaines de Tadla, Rahamna et Chiadma. Par ailleurs, les plaines proches du Haut Atlas occidental et la région orientale devraient connaître des températures comprises entre 39 et 45 °C.
La température la plus élevée jamais enregistrée au Maroc est de 50,4 °C, relevée à Agadir le 11 août 2023, d’après les archives météorologiques de la DGM. Bien que les dernières prévisions n’annoncent pas de dépassement des 50 degrés, les températures pourraient localement avoisiner les 48 degrés, soulignant la sévérité de cette vague de chaleur.
La plupart des régions du royaume seront-elles touchées ?
Effectivement, cette vague s’étendra à la majorité des régions du royaume, du sud-est aux provinces du sud, en passant par le Souss, le Saïss, les plaines adjacentes aux montagnes de l’Atlas, et même jusqu’aux plaines atlantiques et à la côte atlantique, rendant la situation généralisée.
Cette vague de chaleur devrait persister de samedi à mardi, avec une baisse progressive des températures à partir de mercredi, selon les dernières mises à jour.
Des températures record ont-elles été enregistrées à cette période de l’année ?
Oui, plusieurs stations ont déjà enregistré des records mensuels de température en juin. Par exemple, Taroudant a atteint 47,9 °C le 23 juin 2017, Smara 47,5 °C le 27 juin 2012, Sidi Slimane 47,4 °C le 24 juin 2017, et Marrakech 46,9 °C le 26 juin 2012. Des températures élevées ont également été relevées dans d’autres zones, comme Agadir (46,8 °C le 24 juin 2017).
Scientifiquement, comment expliquer cette hausse des températures ?
Le phénomène du «Chergui» est principalement responsable de cette hausse, résultant de l’extension d’une dépression saharienne vers le Maroc, qui amène des masses d’air chaud et sec du désert du Sahara. Cela provoque une augmentation significative des températures dans les zones concernées, telles que les provinces du sud, le Souss, Tadla, Rahamna, Saïss, la région orientale, le sud-est, et les plaines à l’ouest de l’Atlas. Ces régions, géographiquement situées pour être directement influencées par les vents chauds et secs de l’est et du sud-est, sont connues localement sous le nom de vents «Chergui».
Ces régions, entourées de chaînes montagneuses de l’Atlas ou éloignées de l’influence modératrice de l’océan Atlantique ou de la mer Méditerranée, sont plus vulnérables aux vagues de chaleur continentales. De plus, l’effet Foehn, qui est la descente de vents chauds et secs des hauts plateaux après que les masses d’air ont perdu leur humidité en traversant les chaînes montagneuses, contribue également à la hausse des températures dans les plaines intérieures adjacentes aux montagnes de l’Atlas.
Quels conseils pour éviter les risques liés à cette chaleur extrême ?
Il est conseillé de faire preuve de prudence, d’éviter une exposition prolongée au soleil, de s’hydrater régulièrement et de protéger les personnes les plus vulnérables au stress thermique et aux coups de soleil, afin de préserver la santé et la sécurité publiques.