L’avocate d’Achraf Hakimi a mis en doute la version accusant son client de viol. Auprès de RMC Sport, elle a estimé que l’absence d’indicateurs cliniques étaient évident. «Dans des affaires de viols ou d’agressions sexuelles, dans 99,9% des cas, vous avez des expertises psychologiques qui vous disent qu’il y a un symptôme, un syndrome post-traumatique, n’importe quoi, un cauchemar, une prise de poids, une perte de poids. Là, rien !», a-t-elle déclaré.
En France, le parquet de Nanterre a demandé vendredi, le renvoi de l’international marocain devant le tribunal pénal régional des Hauts-de-Seine, sur fond d’accusations de viol. A plusieurs reprises, le joueur a nié toute implication et a clamé son innocence.
Auprès du média français, l’avocate rappelle par ailleurs que «l’accusation, c’est à dire le Parquet, est dans son rôle» de rassembler des éléments à charge. Pour autant, elle effirme avoir «la connaissance du dossier» et pouvoir affirmer qu’«il existe de très nombreux éléments à décharge».
«Ce sera le rôle de la défense de les mettre en avant. Dans cette affaire, nous nous battrons jusqu’au bout pour que la vérité éclate et qu’il soit dit et entendu qu’Achraf Hakimi n’a absolument rien dit et rien fait, qu’il n’a rien à se reprocher», a encore insisté l’avocate.
Celle-ci s’est dit «sereine» quant à la possibilité d’un procès. Dans ce sens, elle a remis en question le récit de la victime, qu’elle a jugé «incohérente». Pour leur part, les enquêteurs ont demandé «l’accès au téléphone de la plaignante», afin de remonter à des messages qu’elle ne leur aurait pas précédemment remis.
Des échanges de messages avec une amie de la plaignante
À minuit, la plaignante Amélia a écrit à son amie Nadia pour lui dire qu’elle avait «le démon», ce à quoi l’amie a répondu avec un conseil étrange, celui d’écouter «la chanson À l’abri de Fresh La Peufra», qui commence par les paroles : «J’ai pas eu le choix que prendre ce risque pour mettre la mifa à l’abri».
L’amie continue de conseiller la plaignante qui se rend chez le footballeur. Elle recommande de se présenter en «mode femme fatale». Elle lui dit également de «choper les codes et tout». «On va aller le dépouiller (…) on est des meufs de la cailler [de la rue, en espagnol]», écrit encore Nadia.
Lors de l’interrogatoire, Achraf Hakimi a déclaré qu’Amélie faisait usage de son téléphone en disant qu’elle travaillait. «On a continué à s’embrasser, des bisous plus longs, avec ma main sur le bas de son dos. Elle m’a dit : le premier soir, il ne va rien se passer. J’ai respecté sa position. J’ai dit OK. On a continué à s’embrasser mais elle utilisait une nouvelle fois son téléphone», a-t-il dit.
L’incident remonte au 25 février 2023. Une femme de 24 ans a dit avoir été agressée sexuellement par Hakimi à son domicile de Boulogne-Billancourt, après environ un mois d’échanges via Instagram qui ont abouti à leur première rencontre.
Selon le récit de la plaignante, le joueur avait réservé un Uber pour l’amener chez lui, où elle a allégué avoir été harcelée et agressée sexuellement malgré son refus clair. Elle a mentionné avoir envoyé un message à son amie demandant de l’aide, ce que celle-ci a confirmé à la police.
Dans la matinée du 26 février, la plaignante s’est présentée au commissariat de Nogent-sur-Marne pour déposer une main courte, mais sans porter plainte. Le 3 mars 2023, Hakimi a été officiellement mis en examen pour viol.