La Cour nationale d’Espagne a décidé de ne pas lever l’ordre de détention provisoire sans caution pour un homme recherché par le Maroc pour extradition. L’homme est accusé d’être impliqué dans la mort d’un migrant arrivé aux îles Canaries fin 2020, une affaire pour laquelle le principal auteur a déjà été condamné.
Le tribunal a déclaré que la demande d’extradition est basée sur des allégations d’une «infraction pénale grave». L’homme est accusé de participer à une opération de migration illégale de la ville marocaine de Dakhla vers l’Espagne en échange d’argent, en collaboration avec un ancien détenu.
Les documents judiciaires révèlent qu’avant d’atteindre l’île de Grande Canarie, l’un des passagers du bateau a été agressé et mortellement blessé par d’autres migrants. Au Maroc, ce crime peut être puni jusqu’à 20 ans de prison.
Le parquet soutient que l’homme vit illégalement en Espagne et fait l’objet d’un ordre d’expulsion et d’une interdiction d’entrer dans l’espace Schengen imposée par les autorités allemandes. Ces problèmes se croisent avec le processus en cours au Maroc, selon la décision de la Cour nationale.
La défense rétorque que seul l’opérateur du bateau a été condamné pour le crime, suggérant que l’affaire pourrait avoir été «réglée légalement» en Espagne, car l’accusation était dirigée uniquement contre l’opérateur. L’avocat du prévenu soutient que les preuves contre son client au Maroc sont floues, notant que les événements se sont produits il y a quatre ans et que le mandat d’arrêt international a été émis il y a deux ans.
Depuis la fin 2020, le prévenu vit avec sa famille, détient un permis de travail et pourrait demander un permis de séjour temporaire pour des raisons exceptionnelles. La défense soutient que ces circonstances justifient une révision des mesures de détention pour une alternative moins sévère.