La Coordination syndicale nationale a dénoncé les méthodes répressives auxquelles les professionnels de santé ont été exposés11 lors de leur marche pacifique, mercredi 10 juillet 2024, à Rabat. La coordination a dénoncé la répression excessive pratiquée par les forces de sécurité pour empêcher la marche, qui visait à exprimer la colère des agents de santé face à la non-application de l'accord signé avec le gouvernement.
La Coordination syndicale nationale a déclaré dans sa neuvième déclaration que le Premier ministre était censé s'engager à mettre en œuvre l'accord conclu avec les syndicats représentatifs du personnel de santé, intervenu après des dizaines de réunions avec un comité interministériel, mais qu'il a en revanche eu recours à restreindre sévèrement la liberté de manifestation et à réprimer les professionnels de la santé. La marche pacifique qui a commencé de Bab al-Hadd vers le Parlement s'est heurtée à une intervention violente des forces de sécurité, qui ont utilisé des matraques, des jets d'eau, des bousculades et des traînées, ce qui a entraîné de nombreuses blessures. professionnels subissant des contusions, des évanouissements et des dépressions psychologiques. Des dizaines de militants et de personnels de santé ont également été arrêtés et relâchés tard dans la nuit.
Face à ces pratiques agressives, la Coordination syndicale nationale a affirmé sa condamnation continue de ce qu'elle a qualifié d'« invasion » du Premier ministre et de son atteinte aux libertés et au droit de protester et de manifester pacifiquement. Dans le même contexte, il a dénoncé l'empêchement de la marche pacifique et la « répression, la brutalité, les abus et l'arrestation » de militants et de personnels de santé, exigeant qu'ils ne soient pas poursuivis.
Il a dénoncé la coordination, le refus persistant et l'ignorance par le Premier ministre de l'accord signé avec les syndicats, et a exigé l'application de toutes ses dispositions, tant matérielles que juridiques. Soulignant la poursuite du programme de lutte et l'escalade en déclarant des grèves au cours du mois de juillet, dans toutes les institutions hospitalières, préventives, administratives et de formation au niveau national, à l'exception des services d'urgence et de réanimation.
La Coordination syndicale nationale du secteur de la santé a développé un programme de lutte qui comprenait :
– Faites grève demain jeudi 11 juillet et faites grève vendredi 12 juillet 2024.
– Une grève de 5 jours : du lundi au vendredi 15, 16, 17, 18 et 19 juillet 2024.
– Une grève de 5 jours : du lundi au vendredi 22, 23, 24, 25 et 26 juillet 2024.
5. Organiser des manifestations ou des marches régionales et régionales selon les conditions de chaque région.
6. Tenir le chef du gouvernement pour responsable de son traitement négligent de la santé des citoyens.
Le communiqué souligne qu'en cas d'échec à répondre aux revendications des travailleurs, la coordination syndicale décidera d'un autre programme de lutte, plus intensif, qui menace de paralyser le secteur de la santé au niveau national.
Face à ces protestations en cours, le Premier ministre a annoncé jeudi dernier une augmentation des salaires des infirmiers et techniciens de santé d'une valeur de mille dirhams, qui est officiellement entrée en vigueur. Il s'agit de réduire le degré de congestion que connaît le secteur de la santé, dont l'intensité s'est accrue après la dispersion de la marche de protestation par la force publique et l'arrestation d'un certain nombre de manifestants.
Selon un communiqué publié par le gouvernement, l'augmentation sera décaissée en deux tranches : la première tranche comprend une augmentation nette de 500 dirhams par mois, à compter du 1er juillet 2024, et la deuxième tranche comprend une augmentation nette de 500 dirhams par mois. mois, à compter du 1er juillet 2025.
Malgré la hâte du gouvernement à mettre en œuvre ces augmentations, la coordination syndicale confirme sa détermination à poursuivre la lutte jusqu'à ce que toutes ses revendications pour lesquelles elle lutte depuis le début de cette année soient satisfaites.