La Chambre des représentants a adopté à la majorité, mardi lors d’une séance législative, le projet de loi 026.25 portant réorganisation du Conseil national de la presse (CNP). Le texte a reçu l’aval de 87 députés, contre 25 qui s’y ont opposés et sans aucune abstention.
Présentant ce projet de loi, le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid a indiqué qu’il ne s’agit pas d’un simple nouveau texte législatif, mais d’une étape cruciale dans le processus de modernisation et de développement du paysage médiatique dans le pays. Pour lui, c’est un pilier majeur pour la consolidation de l’État de droit et la consécration des principes de bonne gouvernance et de transparence.
Dans ce sens, l’autorégulation vise à renforcer la liberté de la presse et à consacrer le droit constitutionnel de sa pratique, a-t-il précisé, en référence à l’article 28 de la Constitution. Il a, en outre, relevé que ce texte législatif vise à parvenir à un équilibre entre la liberté de la presse et la nécessité de respecter les règles professionnelles et déontologiques, assurant que la liberté n’est pas l’anarchie et que la responsabilité n’est pas une restriction.
Le texte vise également, a poursuivi le ministre, à combler les lacunes juridiques, comme la création d’une commission, chargée de superviser, de manière indépendante et autonome, le processus électoral et de nomination des journalistes et éditeurs et de proposer un nouveau mode de scrutin à la demande des professionnels.
Par ailleurs, les groupes de la majorité ont affirmé que ce texte législatif est à même d’assurer les garanties essentielles pour les journalistes, de renforcer le choix de l’autorégulation, de hisser le rang du Maroc dans le classement des pays respectant la liberté de la presse.
Toutefois, l’opposition a fait part de ses craintes quant à l’orientation vers la consécration d’une logique de nomination et la limitation des prérogatives du corps journalistique dans le choix de ses représentants au sein du Conseil.