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La cellule terroriste de Had Soualem renseigne sur la recrudescence de “l’embrigadement familial”

La cellule terroriste de Had Soualem renseigne sur la recrudescence de “l’embrigadement familial”


La dangerosité de la cellule terroriste démantelée récemment à Had Soualem (province de Berrechid) met en lumière une tendance inquiétante : la recrudescence de l’embrigadement familial comme vecteur clé de radicalisation et de recrutement jihadiste. C’est ce qu’a souligné Cherkaoui Habboub, directeur du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi à Salé.

Sur la base de renseignements fournis par la DGST, le BCIJ a déjoué dimanche dernier un projet d’attentats à l’explosif en phase avancée. Quatre individus âgés de 26 à 35 ans, affiliés à l’organisation État islamique (Daech), ont été arrêtés à Had Soualem. Parmi eux, trois frères formaient le noyau dur de cette cellule, qualifiée de «révélatrice d’une menace émergente» par M. Habboub.

Le directeur du BCIJ a détaillé le modus operandi de cette cellule : le grand frère, présenté comme l’«émir», aurait exploité son autorité morale pour faire de son foyer un «incubateur d’extrémisme». «Il a enrôlé ses proches dans un projet terroriste, utilisant son influence pour propager une idéologie hostile aux traditions marocaines et à l’unité nationale», a-t-il déploré.

M. Habboub a alerté sur la stratégie des groupes terroristes, comme Daech, qui encouragent désormais leurs membres à recruter au sein de leurs propres familles. «Ces organisations exploitent les liens familiaux pour étendre leur emprise et orchestrer des attentats, comme en témoigne la cellule de 2015 dite « de l’État islamique au Maghreb islamique »», a-t-il rappelé.

Si la famille marocaine a longtemps été un rempart contre l’extrémisme, le BCIJ observe une rupture inquiétante. Les enquêtes récentes, dont celle de la «cellule féminine» démantelée en 2016, montrent que certains foyers deviennent des «poches de résistance» alimentées par une idéologie violente. «Ces cas illustrent une dérive où l’embrigadement familial sert de levier à un extrémisme accéléré», a insisté le directeur.

Au-delà des risques d’attentats, cette tendance menace le tissu social marocain, fondé sur la coexistence et la modération. Le BCIJ appelle à une vigilance renforcée face à cette nouvelle forme de radicalisation, qui s’immisce dans l’intimité des foyers pour mieux servir des projets destructeurs.





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