Le Polisario intensifie ses efforts pour contrer la candidature d’Amina Bouayach, présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), au Prix Nelson Mandela des droits humains 2025. Dans une lettre adressée au comité d’organisation du Prix, une de ses associations affiliées s’est dite «profondément préoccupée par la possible attribution du Prix Nelson Mandela 2025 à Mme Amina Bouayach».
L’Association des familles des prisonniers et des personnes disparues sahraouies (AFAPREDESA) a déclaré dans sa missive qu’une telle décision «trahirait les valeurs universelles défendues par Nelson Mandela et enverrait un message désastreux à ceux qui luttent pour leurs droits légitimes».
L’ONG a critiqué Bouayach pour avoir «publiquement soutenu l’annexion marocaine du Sahara occidental, niant ainsi le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». Cette mobilisation a également reçu le soutien du «parlement sahraoui».
Dans un communiqué, cette instance a exhorté «les responsables du Prix Nelson Mandela des Nations unies à rejeter fermement cette nomination indécente. Attribuer ce Prix à Amina Bouayach serait une trahison des valeurs de justice, de dignité et de liberté incarnées par Nelson Mandela». Le Comité sahraoui des droits de l’Homme partage également cette position.
Cette opposition du Polisario à la candidature de Mme Bouayach rappelle les actions menées en 2023 contre la candidature du Maroc à la présidence du Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies.
Le Prix Nelson Mandela des Droits de l’Homme, organisé par les Nations unies, a été lancé en 2015 après l’adoption de la résolution 68/275 par l’Assemblée générale le 6 juin 2014. L’annonce des lauréats est prévue en mai, selon l’ONU, avec une cérémonie qui se tiendra le 18 juillet à New York.
Le CNDH célèbre, ce 8 mai, le 35e anniversaire de sa création par feu le roi Hassan II. Le Conseil de sécurité des Nations unies a salué dans ses résolutions les actions des sections du CNDH au Sahara occidental, à Laayoune et Dakhla.
Les Quinze «se félicitent des mesures et initiatives prises par le Maroc, du rôle joué par les commissions du Conseil national des droits de l’homme à Dakhla et à Laayoune et de l’interaction entre le Maroc et les mécanismes relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies», selon la résolution 2756 du 31 octobre 2024.