La filiale de Kazyon Limited UK a démarré ses activités au Maroc en janvier 2024. L’enseigne égyptienne du hard discount a ouvert ses magasins de grande superficie (entre 150 et 300 m²) dans des quartiers à forte densité pour attirer une clientèle variée et s’imposer rapidement dans le secteur. L’un d’eux est situé sur le boulevard Goulmima, en plein cœur de Casablanca. La marque égyptienne a opté pour ce positionnement stratégique pour faire face à la concurrence. « On peut trouver des prix compétitifs et des produits presque du même prestige que ceux de Carrefour », confie à Challenge un responsable de la surface.
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En seulement six mois, Kazyon a renforcé sa présence au Maroc, passant de 50 à environ 100 magasins dans le royaume. « On est aujourd’hui à Casablanca, Rabat, Berrechid, Bouskoura, Mohammedia… » « Il y a deux manières d’analyser la situation. D’une part, la Turquie ou l’Égypte, forts d’un certain élan économique, mais également de monnaies dévaluées comparativement à 15 ou 20 ans en arrière, ont un pouvoir compétitif indéniable, dont elles ont le droit de profiter dans un contexte de libre-échange. D’autre part, l’émergence de champions nationaux, dans ce domaine du hard discount et dans d’autres, serait bienvenue pour la consolidation de nos acquis économiques », explique l’économiste Hicham Alaoui.
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Kazyon Maroc ambitionne d’ouvrir 200 magasins d’ici deux ans et d’en compter 600 d’ici cinq ans. Le groupe égyptien espère ainsi atteindre et même dépasser son concurrent direct, BIM, présent au Maroc depuis une décennie. Les deux marques profitent des avantages des accords de libre-échange (ALE) signés entre leurs pays (Égypte et Turquie) et le Maroc. « Le secteur des GMS au Maroc a été le théâtre de plusieurs opérations de concentration au cours des dernières années. La principale est celle de Marjane et Acima, qui appartiennent au Groupe SNI. Label’Vie a, pour sa part, procédé à plusieurs opérations de rachats d’entreprises de distribution, en particulier dans les villes de Rabat et Casablanca », renseigne le Conseil de la concurrence dans une note.