Première africaine à remporter le Championnat du monde de boxe, la Marocaine Khadija Mardi a échoué à se qualifier pour les demi-finales dans la catégorie des moins de 75 kg à Paris. La boxeuse Widad Bertal, engagée dans la catégorie des moins de 54 kg, a été, elle, éliminée dès les quarts de finale après s’être inclinée face à la Nord-coréenne Pang Choi-Miet sur décision unanime des juges. La paire marocaine composée de Abicha et El Graoui a été éliminée de la compétition, après avoir subi une troisième défaite consécutive en phase de groupes du tournoi de beach-volley face aux Cubains Díaz-Alayo Moliner (2-0). Auréolé d’une médaille de bronze aux Mondiaux, le kayakiste, Mathis Soudi, a terminé à la 16ᵉ place en demi-finale des épreuves de Canoë-kayak slalom (K-1), échouant ainsi aux portes de la finale, comme en 2021. Le nageur marocain Ilias El Fallaki n’a pas, lui, réussi à se qualifier pour l’étape suivante du 400 mètres nage libre. Les judokas marocains, dont Soumiya Iraoui et Abderrahmane Boushita, ont également été défaits et éliminés en début de tournoi. Quant à la rameuse Majdouline El Allaoui, elle a échoué à se qualifier pour les quarts de finale, terminant cinquième du repêchage avec un temps de 8:42.07.
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Ces défaites ont suscité la colère des supporters marocains, sachant que les athlètes marocains ont été nombreux à briller auparavant lors de leur participation aux Jeux Olympiques. Depuis ses débuts olympiques à Rome en 1960, le Maroc a participé à 14 disciplines, excellant en athlétisme et en boxe. Le royaume a notamment remporté un total de 24 médailles, sept d’or, cinq d’argent et 12 de bronze, se classant deuxième pays arabe le plus titré de l’histoire olympique après l’Égypte.
Aujourd’hui, la déception est grande. À l’origine de cette dégringolade, le spécialiste des politiques sportives Moncef El Yazghi pointe l’absence d’une stratégie sportive globale qui couvre tous les sports. « Cette situation met en lumière un point que je souligne depuis 15 ans : nous manquons d’une stratégie sportive globale qui couvre tous les sports. Au lieu de cela, nous avons des initiatives et des efforts, mais pas de vision globale », a-t-il expliqué dans une interview accordée à Morocco World News. Il poursuit : « Depuis 2008, malgré l’appui de 330 milliards de dirhams accordé par le Roi, nous n’avons pas vu le développement de champions ». Or, fabriquer un champion prend plus de six ans, a-t-il précisé.
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« Cela ne peut pas se faire en un ou deux jours », a complété l’analyste, soulignant que la même importance accordée au football devrait être accordée à d’autres catégories sportives « sous-développées ». El Yazghi a en outre déploré l’absence de certains sports et équipes marocaines de la compétition, notamment le basket-ball et le handball. « Pourquoi d’autres sports, qui pourraient potentiellement rapporter des médailles, manquent-ils ? », a-t-il demandé, suggérant que le Maroc mette l’accent sur des sports spécifiques qui peuvent ou non réussir. Outre l’absence d’une vision claire pour la promotion des autres sports, la plupart des fédérations sportives marocaines existantes ne disposent pas, a fait remarquer l’expert, des ressources nécessaires pour former des champions dans leurs disciplines. « Certaines fédérations fonctionnent avec des budgets tellement petits qu’il est presque gênant de les mentionner », a-t-il fulminé de colère. Par conséquent, cela a conduit à une faible participation et à des préparations inadéquates, a-t-il ajouté.
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En tout, 60 athlètes marocains ont rejoint la France pour participer aux Jeux olympiques de Paris 2024. Ils représentent le Maroc dans 19 disciplines sportives différentes comme le football, la boxe et l’athlétisme.
