Révélé lors de la relégation de son équipe, l’ailier droit a su se démarquer. Malgré des performances remarquables, il brille toujours en deuxième division. Loin de s’en plaindre, il savoure chaque instant. Il confie à AD : « Je sais que je peux jouer en Eredivisie les doigts dans le nez. […] Mais je ne signerai pas quelque part juste pour signer. Le FC Volendam est le club où j’ai passé le plus de temps en tant que footballeur professionnel. Ici, je ressens de la confiance, de la chaleur, de l’appréciation, et je prends du plaisir. […] »
Volendam représente bien plus qu’un simple club pour lui. C’est un refuge depuis fin 2021 et le club qui l’a soutenu dans l’épreuve. C’est lui-même qui a consulté, alerté par des douleurs persistantes : « […] j’ai eu un gros blocage dans le dos, et je sentais que quelque chose n’allait vraiment pas. Finalement, j’ai demandé moi-même un IRM, et il s’est avéré que j’avais une tumeur de cinq centimètres dans ma moelle épinière. »
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L’annonce fut un choc. Le football est alors passé au second plan. « Le sentiment que l’on a à ce moment-là, je ne peux pas le décrire. […] Le football devient totalement insignifiant. » Puis, l’opération, en urgence : « Tout est allé si vite […] J’ai eu la chance d’être pris en charge par le “Ferrari des chirurgiens”. »
Après une convalescence progressive, il retrouve le chemin du terrain. « Au début, je me demandais : comment vais-je me remettre de ça ? […] Là, on se dit : je peux encore jouer. On n’y croit pas. », se souvient-il. Aujourd’hui, il est de retour, libéré et reconnaissant. La maladie a transformé sa vision des choses : « Je vois tout comme un bonus maintenant. […] Je suis tellement reconnaissant […] ».
Trop fort pour la D2, il vise la montée en Eredivisie avec Volendam : « Tout le monde veut monter. Être champion, même. […] Si nous ne le faisons pas, ce sera un échec collectif. » Un départ n’est pas exclu, mais il souhaite avant tout finir la saison en beauté. « […] Terminer ici avec une promotion, et de préférence un titre de champion, ce serait le summum. »
Bilal Ould-Chikh a tiré une leçon précieuse de cette épreuve : vivre l’instant présent. « Je ne regarde plus trop en avant. Cela ne sert à rien. […] Je vis au jour le jour et je profite de chaque instant. »