Le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, s’est rappelé de la signature de la déclaration tripartie par son prédécesseur, scellant la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, le 22 décembre 2020 au palais royal de Rabat.
«Le PJD a certes présenté ses excuses pour avoir signé la normalisation, mais celui qui doit présenter des excuses est le Dr Saad-Eddine El Othmani. Il doit s’expliquer sur les circonstances, qu’il connaît, de sa signature de la normalisation», a affirmé Benkirane lors d’un meeting de soutien à la Palestine, organisé par son parti à Casablanca.
Ces flèches décochées en direction d’El Othmani ne constituent pas une sortie inédite. Depuis son retour aux commandes du parti de la Lampe, en octobre 2021, Benkirane n’a eu cesse de tacler El Othmani sur sa «responsabilité» dans le rétablissement des relations avec l’Etat hébreu. «J’attends qu’El Othmani m’explique la signature de la normalisation avec Israël», avait-il déclaré en juillet 2024.
La nouvelle sortie de Benkirane contre son prédécesseur à la tête du PJD et du gouvernement s’inscrit en faux contre ses déclarations, diffusées sur les réseaux sociaux, au lendemain de la normalisation totale des relations avec Israël.
«Etre dans l’exécutif signifie que l’on fait partie de l’Etat. C’est la lecture qu’il faut faire des évènements (la reprise des relations avec Israël, ndlr). L’image du pays est en question, il ne faut pas rigoler. Donc arrêtez. Il faut respecter les institutions. Le n°2 de l’Etat ne peut pas être contre le n°1 de l’Etat», avait lancé Benkirane, le 22 décembre 2020, aux militants du PJD furieux contre la signature par El Othamni de la Déclaration tripartie entre le Maroc, Israël et les Etats-Unis.
