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Internet au Maroc : des zones complètement oubliées



Dans son dernier rapport, l’Union internationale des télécommunications (UIT) révèle que le Maroc est le pays le plus connecté d’Afrique en affichant le niveau de développement des technologies de l’information et de la communication le plus élevé du continent, qu’il dépasse largement la moyenne mondiale qui est de 70,5 % en ce qui concerne le pourcentage des individus utilisant internet et enregistre un taux de 92,8 % pour ce qui est des ménages disposant d’un accès internet à domicile et de la couverture 3G/4G, dont les moyennes mondiales respectives sont situées à 70,8 et 92,5 %, rapporte Le Matin. 98 % des Marocains possèdent un téléphone mobile, illustrant une large diffusion de ces appareils et 80,2 % de la population utilise Internet. S’agissant des services de large bande, il y a 72,5 abonnements à Internet via la large bande mobile pour 100 habitants, précise le rapport, faisant savoir que le réseau 4G/LTE couvre environ 58,1 % du territoire marocain.

À lire :5G, fibre, cloud … les grandes ambitions du Maroc

Malgré ces avancées significatives, le Maroc doit encore relever plusieurs défis pour atteindre une connectivité mondiale inclusive et significative : le coût élevé des communications et la nécessité d’améliorer l’accès à Internet dans les zones rurales. Seulement 47,7 % des foyers disposent d’une connexion Internet à domicile. Le programme visant à connecter 1 800 zones rurales à internet dans les prochains mois lancé en mai dernier par le ministère de la Transition numérique devrait permettre d’inverser la tendance. Autre défi : le déploiement de la 5G à partir de 2026. Sur l’aspect technique, ce chantier « se porte notamment sur « les processus de reconfiguration du spectre de fréquences et la libération des bandes de fréquences susceptibles d’être exploitées dans les réseaux 5G, en plus de la connexion des sites des Stations d’émetteur-récepteur de Base (BTS) avec des liaisons de fibre optique ».

À lire :Le Maroc accélère son déploiement de la 5G

À en croire le ministère de la Transition numérique, des processus ont été déjà lancés. Les réseaux 5G présentent des avantages considérables par rapport à ceux de quatrième génération : le transfert d’une quantité importante de données à une vitesse plus rapide, le traitement de grandes quantités de données avec un minimum de retard et une utilisation intensive des applications dans les maisons, bâtiments, villes ou encore voitures intelligentes, fait savoir la même source. Mais il faut des investissements conséquents pour déployer la 5G. « L’utilisation de la couverture 5G nécessite des équipements adaptés », avait entre-temps indiqué la tutelle.

À lire :Internet et 5G : le Maroc veut rattraper son retard

Les équipements 5G n’étant généralement pas compatibles avec les infrastructures déjà existantes, il s’avère nécessaire de moderniser les antennes, d’adapter les infrastructures, de former les ressources humaines requises ou encore de repenser la réglementation. Le Maroc s’active déjà sur ce chantier en lançant en septembre dernier la Stratégie « Digital Morocco 2030 » avec pour ambitions : atteindre un taux de couverture de 70 % de la population en 5G à l’horizon 2030 avec une offre grand public, réaliser 40 milliards de dirhams à l’export, créer 270 000 emplois dans l’outsourcing, généraliser la fibre optique, passant de 1,5 million de ménages en 2022 à 4,4 millions en 2026 puis 5,6 millions en 2030. Le chemin est encore long, mais le Maroc est ambitieux.



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