« Rentrez chez vous sale dromadaire, allez faire du dromadaire et à partir d’aujourd’hui ici c’est interdit aux dromadaires », aurait déclaré à Aïda en octobre dernier le gérant de l’enseigne B&M implantée dans l’Oise selon les propos recueillis par Courrier Picard.
Tout est parti d’un banal désaccord sur un prix. « C’était 11,99 euros en rayon et 24,99 euros en caisse. J’ai refusé de payer, j’ai demandé à voir le responsable du magasin, a expliqué l’aide-soignante. J’ai donc patienté, puis considérant qu’il ne se déplaçait pas, j’ai décidé de bloquer la caisse. » Dans la foulée, il aurait fait ouvrir une autre caisse qu’Aïda aurait menacé de bloquer si le gérant ne venait pas à sa rencontre.
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« Il est alors arrivé cinq minutes plus tard ». À en croire Aïda, l’homme aurait dit être « le gérant » du magasin et faire « ce qu’il veut dans son magasin ». En retournant à ses occupations, le gérant lui aurait lancé des injures racistes devant une trentaine d’individus. Après la scène, Aïda a déposé une plainte pour injures racistes contre le gérant. Indignée, B&M France condamne les propos tenus par le gérant. « On est extrêmement choqués par les propos tenus et on les condamne fermement, a affirmé son PDG Anthony Giron, auprès du Parisien.C’est contraire à nos valeurs, notre enseigne étant ouverte à la diversité, tant au niveau de nos salariés que de nos clients. »
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B&M France a envoyé « une lettre et une mise en demeure au gérant du magasin », a-t-il fait savoir, précisant que le gérant n’a pas nié avoir prononcé ces propos. Le magasin beauvaisien étant une franchise du groupe, la seule sanction possible après cette affaire serait « une rupture du contrat », a détaillé Anthony Giron. Toutefois, il dit attendre les résultats de l’enquête et la réponse pénale. « S’il y a condamnation, peut-être que la musique sera différente » a précisé PDG de M&B, notant que le dépôt de plainte d’un client contre un gérant est une première.