L’indice synthétique de fécondité est en baisse. Les Marocaines ont en moyenne 1,97 enfant en 2024, contre 2,2 en 2014. Le HCP explique cette baisse par « une utilisation plus large des moyens contraceptifs ». Les aspirations des Marocains évoluent, leurs priorités économiques et sociales les conduisent à limiter, voire à retarder, la naissance de leurs enfants.
L’âge moyen des femmes au premier mariage est en légère baisse, passant de 25,7 ans à 24,6 ans. Dans le même temps, le nombre de ménages où la femme est chef de famille augmente significativement. Il passe de 16,2 % à 19,2 % en dix ans. Ce phénomène est plus marqué en ville (21,6 %) qu’à la campagne (14,5 %).
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Autre fait marquant : la progression du célibat définitif. En 2024, 9,4 % des Marocains de plus de 55 ans n’ont jamais été mariés, contre 5,9 % en 2014. Ce sont les femmes (11,1 %) et les citadins (10,3 %) qui sont les plus touchés.
Le taux de divorce est également en hausse. Il passe de 2,2 % à 3,3 % pour les personnes de 15 ans et plus. Chez les femmes, il atteint même 4,6 %.
Ces transformations dans les comportements familiaux s’expliquent par plusieurs facteurs. L’évolution des mentalités, l’urbanisation croissante et la pandémie de Covid-19, qui a pu inciter certains couples à reporter leurs projets de mariage ou de parentalité, ont joué un rôle dans ces changements.