Du 3 octobre au 2 novembre 2024, l’Espace rivages de la Fondation Hassan II pour les MRE accueille l’exposition «Matière et Lumière» de l’artiste belgo-marocaine Hafida Lamarti, dont le vernissage est prévu ce jeudi à 18h30. Cet événement fait la part belle à la création originale d’une plasticienne qui allie figuration, nature morte et abstraction, inspirée d’un Maroc dont elle aime particulièrement représenter les murs, les façades colorées et les ruelles étroites. Il s’agit en effet d’une création conçue «à travers la lumière, qui façonne et structure la matière pour former des constructions à la fois rigoureuses et simples, suivant un ‘hasard bien étudié’ et une spontanéité dans le geste», soulignent les organisateurs.
Expliquant le choix de l’intitulé de son exposition, l’artiste indique qu’il s’est imposé à elle «de manière presque instinctive». «En observant les œuvres que j’ai sélectionnées pour cette exposition, je me suis rendue compte que la matière, dans ses multiples formes, joue un rôle central dans mon processus de création», souligne-t-elle. «Chaque texture, chaque matériau utilisé apporte sa propre identité à l’œuvre. Quant à la lumière, elle transcende la matière. C’est l’élément fondamental qui révèle les formes, les volumes et les couleurs», ajoute-t-elle, évoquant un moyen de «façonner l’œuvre, la structure» et sa profondeur. Ce titre reflète ainsi «un dialogue constant entre ces deux forces — la matière et la lumière — qui s’entremêlent dans chacune de mes créations».
Après un baccalauréat en arts plastiques, Hafida Lamarti par en Belgique, en 1988. Diplômée en peinture en 1993 et en gravure en 1999 de l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, elle est également lauréate de l’Ecole supérieure d’art plastique et visuel de la ville de Mons en 1995. Elle complète ensuite son parcours académique en aptitude pédagogique, à l’Institut Roger Gilbert de Bruxelles.
A son actif, Hafida Lamarti compte plusieurs expositions individuelles et collectives. En 2001, elle a été l’auteure de timbres-poste spéciaux pour une émission commune entre ses deux pays. En 2003, son œuvre a été incluse à la collection du Palais Royal de Belgique.