Le Comité national des internistes et des résidents (CNIR) a annoncé deux grèves dans les services hospitaliers publics, ce mardi 17 et jeudi 19 décembre, puis mardi 24 et jeudi 26 courant. Ce mouvement ne concernera pas les services d’urgence, de garde et de réanimation. Dans un communiqué, l’instance a appelé à l’adhésion à cette initiative, au vu de la «marginalisation systématique de la part des ministères de tutelle [santé et enseignement supérieur, ndlr], à l’égard des revendications justes et légitimes des médecins, des pharmaciens, des internistes et des résidents».
Par la même occasion, le CNIR a d’ores et déjà annoncé la tenue d’un sit-in national devant le Parlement à Rabat, mercredi 8 janvier 2025. Pour l’instance, il s’agit d’«une étape d’escalade» pour exprimer son «rejet total» de «l’indifférence continue à l’égard des revendications» de cette catégorie de praticiens. Dans ce sens, le Comité a exprimé son «mécontentement face à l’absence de toute action responsable pour palier la situation de crise dont souffre le secteur de la santé».
Aussi, le CNIR reproche au gouvernement «l’absence d’une réelle volonté» de «résoudre les problèmes structurels qui entravent le rendement» des praticiens, «ce qui affecte négativement la qualité des services de santé fournis aux citoyens». Dans le même contexte, il a exprimé ses remerciements aux professeurs pour leur interaction avec le dossier revendicatif des médecins internes et résidents, tout en leur demandant d’initier une médiation avec les autorités concernées, pour une sortie de crise.
Par ailleurs, l’instance a dénoncé «des pressions exercées par d’autres professeurs sur les internes et les résidents, qui exercent leur droit constitutionnel de grève». Précédemment, le CNIR a observé une série de grèves nationales, du 27 septembre au 1er octobre, puis les 15, 16 et 17, ainsi que les 22, 23 et 24 octobre 2024. Le mouvement a repris les 5 et 7 novembre dernier.