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Ghita, victime d’un drame qui questionne le respect de la loi sur le littoral

Ghita, victime d’un drame qui questionne le respect de la loi sur le littoral

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Le tribunal de première instance de Berrechid a reporté au 30 juin le procès du mis en cause dans l’accident de la plage de Sidi Rahal, qui a laissé Ghita dans un état critique. La mesure a été décidée pour permettre aux avocats de la défense de préparer le dossier, tandis que la demande de liberté provisoire a été rejetée.

Ecrasée par une voiture tout-terrain tirant une moto aquatique, le 15 juin, l’enfant de 4 ans a été grièvement blessée à la tête, ce qui a nécessité une intervention chirurgicale urgente et délicate. Encore dévastés par la violence du drame, les parents de la victime ont quant à eux été absents de cette brève séance. Traumatisée, la petite fille a quitté l’hôpital, le 22 juin.

A l’audience, l’avocat de la défense a réfuté que le mis en cause soit un «enfant gâté» ou qu’il se serait soustrait à la justice. Pour leur part, les avocats de la partie civile ont pointé l’«imprudence» du conducteur, interrogeant son sens de la responsabilité au regard de la loi. La famille lui reproche notamment une tentative de dissimulation du lieu du crime, entre autres faits graves.

La loi interdit la conduite et le stationnement dans les plages

Dans ce contexte, l’association Touche pas à mon enfant a dénoncé «un drame inacceptable sur la plage publique». Dans un communiqué, la présidente de l’ONG, Najat Anwar, s’est interrogée notamment sur les manquements à la sécurité de ces zones, où les voies d’accès pour des véhicules à moteur sont strictement régulés.

«Où sont les dispositifs de surveillance destinés à protéger les enfants et les vacanciers ?», a fustigé la militante, faisant référence à la loi 81.12 sur la protection du littoral qui «n’est pas appliquée rigoureusement». Selon la loi 81.12, la conduite de véhicules motorisés dans les zones du littoral et le stationnement en dehors des zones aménagées à cette fin sont en effet interdits, sauf en cas d’exceptions qui concernent notamment les véhicules de service public.

En vertu de l’article 50 de la même loi, l’atteinte à l’état naturel du rivage de la mer fait partie des faits passibles d’«un emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une amende d’un montant de 20 000 à 500 000 dirhams ou de l’une de ces deux peines».

Dans ce texte, l’article 52 prévoit une amende de 1 200 à 10 000 dirhams pour d’autres contraventions, dont l’entrave au «libre accès du public au rivage de la mer et son passage le long de ce rivage», la circulation et le stationnement de «tout véhicule sur les cordons dunaires, les plages et le long du rivage de la mer» en violation des dispositions à cet effet, ou encore l’utilisation d’«un véhicule nautique ou engin de loisir nautique en dehors des espaces réservés» à cette fin.

Un drame qui questionne la mise en œuvre de la loi 81.12

En l’espèce, l’association Touche pas à mon enfant a appelé les autorités à prendre «des mesures fermes et immédiates», tout en réclamant un procès exemplaire, outre «la publication d’une circulaire conjointe des ministères de l’Intérieur et de l’Équipement interdisant l’accès des plages aux véhicules à moteur, en dehors des interventions officielles encadrées».

Cet appel a trouvé son écho également au sein du Parlement. Dans une question orale adressée au ministère de l’Intérieur, la députée de l’opposition Latifa Chérif a estimé que le drame illustrait la «menace pour la sécurité des enfants dans des lieux censés être sûrs, de divertissement et de loisirs».

L’élue de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) a ainsi interpellé le département quant aux mesures mises en place sur littoraux «pour surveiller et prévenir les violations de la sécurité publique avant cet incident, ainsi que les mesures prises ou prévues pour renforcer la sécurité et la protection sur les plages et les parcs, afin de garantir que de tels actes criminels ne se reproduisent pas».

Dans ce sens, l’association Touche pas à mon enfant a préconisé «l’aménagement de zones spécifiques pour les sports nautiques, séparées des espaces fréquentés par les familles», tout en insistant que l’affaire judiciaire en cours doit donner lieu à une «réparation intégrale du préjudice moral et matériel subi par la famille de la victime».





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