Gérard Mestrallet, envoyé spécial d’Emmanuel Macron, a été reçu mercredi 26 février à Rabat par Karim Zidane, ministre délégué chargé de l’Investissement. Au cœur des discussions : les projets stratégiques entre la France et le Maroc, notamment dans l’énergie, les infrastructures et les nouvelles technologies, où les entreprises françaises cherchent à renforcer leur présence.
À l’issue de la rencontre, Karim Zidane a insisté sur «l’importance cruciale du dialogue économique entre le Maroc et la France, qui demeure un partenaire de premier plan dans la structuration de projets d’envergure». Il a souligné que ces échanges ont permis «d’évaluer l’état d’avancement des engagements récents et d’identifier de nouvelles perspectives d’investissement, en particulier dans les filières énergétiques stratégiques et les infrastructures de transport».
Les énergies renouvelables figurent parmi les priorités, le Maroc s’affirmant comme un acteur clé dans ce domaine à l’échelle régionale. La France, via des groupes comme Engie et EDF Renouvelables, est engagée dans plusieurs projets liés à l’énergie solaire et éolienne. L’hydrogène vert, axe central de la stratégie énergétique marocaine, fait également l’objet de discussions en vue d’annonces conjointes soutenues par des financements français et européens.
Les infrastructures ferroviaires ont aussi occupé une place de choix. L’ONCF a annoncé un programme ambitieux incluant l’acquisition de nouvelles rames à grande vitesse et l’extension du réseau en vue de la Coupe du Monde 2030. Alstom, déjà impliqué dans la construction des premières lignes TGV marocaines, a remporté le marché des rames TGV pour l’expansion de la ligne jusqu’à Marrakech.
Cette relance de la coopération économique se traduit par des engagements financiers dépassant les 10 milliards d’euros, avec des projets structurants visant à renforcer l’intégration du Maroc dans les chaînes de valeur européennes.