À la veille de la prestation de serment de la nouvelle coalition gouvernementale néerlandaise, ce jeudi 27 juin, Geert Wilders, chef de file du Parti pour la liberté (PVV), a une nouvelle fois critiqué l’islam. Sur son compte X, il a qualifié cette religion d’ «affreuse, immorale, violente et haineuse». Ces propos s’inscrivent dans une longue série de déclarations haineuses de Wilders, sous protection policière depuis vingt ans en raison de menaces de mort de la part de terroristes islamistes.
Islam is een religie. En religiekritiek is geoorloofd. En na 20 jaar beveiliging, safe houses, 5 fatwa’s, duizenden doodsbedreigingen en het bezoeken van vele islamitische landen, kan ik zeggen dat de #islam een walgelijke, verwerpelijke, gewelddadige en haatdragende religie is.
— Geert Wilders (@geertwilderspvv) June 26, 2024
Geert Wilders perçoit l’islam comme incompatible avec la culture néerlandaise. Il souhaite interdire l’éducation islamique, le Coran, les mosquées et le port du foulard dans les institutions publiques, y compris au Parlement. Plus grave, il ne considère qu’il n’existe «pas de distinction entre un bon et un mauvais islam. Il y a l’islam, et c’est tout». Judith Jansma, maître de conférence en Littérature et Culture Européenne à l’université de Groningen, rappelle que l’objectif de Wilders est de «provoquer les musulmans et utiliser leur réaction comme preuve de leur nature prétendument intolérante et violente».
Wilders est devenu populaire grâce à ses idées anti-immigration et anti-islam, déclarant que les Néerlandais «veulent retrouver leur pays», avec plus de sécurité, de meilleurs soins de santé, et moins de migrants. En 2007, il avait déjà qualifié le Coran de «livre fasciste» dans une lettre publiée dans le quotidien Volkskrant, demandant son interdiction. Pour lui, «le Coran est le Mein Kampf d’une religion qui vise à éliminer les autres [non-musulmans]», relate Le Monde.
La coalition gouvernementale, composée du PVV, du Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), du Nouveau Contrat social (NSC) et du Mouvement agriculteur-citoyen (BBB), a été formée après les élections de novembre 2023. Bien que Wilders ait mené son parti à la victoire, il a renoncé à ses ambitions de devenir Premier ministre, certains partis alliés ayant mis leur véto.