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Gardiens de voitures au Maroc : un racket organisé ?

Gardiens de voitures au Maroc : un racket organisé ?



« Après le Ramadan et l’Aïd el-Adha, préparons-nous à affronter les tarifs du ‘parking’ qui augmenteront cet été comme les années précédentes », a prévenu un des activistes sur les réseaux sociaux. Les tarifs sont effectivement exorbitants. Des vidéos publiées sur la toile montrent des gardiens de voitures à Larache demandant à des personnes de payer des montants déterminés alors que ces espaces sont « gratuits ». Les activistes expriment leur étonnement quant à la « présence de panneaux de zones de stationnement payant » en violation de la loi. « L’imposition de frais pour accéder aux plages, qui sont des biens publics, est illégale », ont-ils affirmé. Sur Facebook, des activistes ont lancé le « hashtag » « #Farsha_Moul_Jili », pour relater les désagréments qu’ils subissent de la part des gardiens de voitures dans les zones touristiques et signaler l’emplacement géographique où ces « désagréments » ont eu lieu. Ils ont illustré leurs publications avec des photos.

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« La présence de ces tarifs est illogique et illégale, et ne peut en aucun cas être acceptée à nouveau dans les lieux touristiques cet été », a fustigé Abdelkabir Jaafari, un acteur civil de la ville de Rabat auprès de Hespress, faisant savoir qu’outre leur illégalité, « ces concessions connaissent des irrégularités dans les prix chaque été. » Jaafari s’étonne que les autorités locales aient cédé ces espaces publics à certaines sociétés de « parking ». Pour lui, « permettre ces pratiques augmente la répulsion des citoyens envers les zones touristiques côtières. […] La loi ne permet pas ces pratiques. L’existence de tarifs de ‘parking’ est totalement contraire à la loi et il faut y mettre fin cette année avant toute autre. » Face à cette situation, Jaafari a appelé à « l’annulation de ces frais pour les citoyens, et à la fin de ce phénomène qui augmente les difficultés des citoyens souhaitant se détendre et passer du temps avec leurs familles. »

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« Les autorités doivent être conscientes de la gravité de ce phénomène et de son impact psychologique sur les citoyens », a déclaré Ahmed Bioud, président fondateur de l’association « Avec les consommateurs ». Il a appelé les autorités à l’installation des caméras de surveillance dans les zones qu’elles ont concédées aux sociétés de « parking », afin de s’assurer de leur organisation et du respect des tarifs fixés. Aussi, a-t-il évoqué les multiples dysfonctionnements engendrés par ce phénomène, notamment « les agressions sur les voitures des citoyens, l’absence d’assurance, et d’autres choses ». Bioud a en outre insisté sur la « nécessité d’ajouter une clause » dans les cahiers des charges spécifiques pour l’octroi de la « concession temporaire de la propriété publique pour gérer et exploiter les parkings publics pour voitures, motos et charrettes » dans les communes, « obligeant les autorités ayant accordé le permis à mettre en place des mécanismes de surveillance pour garantir le respect des tarifs fixés. »



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