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Franchises: Les nouveaux entrants se bousculent

Franchises: Les nouveaux entrants se bousculent

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«L’effet Mondial 2030 est déjà là. Nous enregistrons une forte demande d’enseignes internationales, surtout dans le retail, prêt-à-porter, fitness accessoires, fast-food, services, distribution…», confirme Mohamed El Fane, président de la Fédération marocaine de la franchise

Au cours des 15 dernières années, le secteur de la franchise a connu une croissance annuelle moyenne de l’ordre de 25%. Au total, l’activité revendique 745 réseaux de franchises représentant 84% des réseaux internationaux avec un chiffre d’affaires global de quelque 20 milliards de dirhams. De plus, de nombreuses enseignes made in Morrocco sont en train de se développer, notamment dans le retail, prêt à porter, distribution, restauration…
D’ici 2030, année qui coïncidera avec l’organisation de la Coupe du monde, le Maroc devra accueillir de nombreuses nouvelles enseignes internationales. «Aujourd’hui, nous enregistrons une forte demande d’enseignes internationales, surtout dans le retail, prêt-à-porter, accessoires, fast-food, services, locations de voitures, distribution…», confirme Mohamed El Fane, président de la Fédération marocaine de la franchise (FMF).
La forte demande émane essentiellement de grandes enseignes en provenance de l’Europe et du Moyen-Orient, mais également du Canada et des Etats-Unis dans de moindres proportions, tient à préciser Mohamed El Fane. Plus encore, les jeunes porteurs de projets en provenance de la diaspora de France, l’Espagne, la Hollande, l’Allemagne… sont de plus en plus nombreux à manifester de l’intérêt pour l’implantation de nouvelles cartes. Par type de commerce et activité, il y a les articles de sport, les salles de fitness, les équipements et machines, le prêt-à-porter, la restauration, les cafés & glaciers, les produits cosmétiques, le bien-être (Spa, salons de coiffure et esthétique), les loisirs, accessoires de mode, le retail, la distribution, la téléphonie, les cadeaux, joaillerie/horlogerie… D’ailleurs, depuis quelques mois, les nouvelles implantations dans les salles de sport sont de plus en plus nombreuses dans les grandes villes (Punch, On Air, UFC, Any Time Fitness, Progym, La Salle, Fitenss Park, Smart Fit…) Dernier arrivé dans le secteur de la franchise, le groupe danois Joe & the Joice. Il s’agit d’un nouveau concept de jus qui s’implante avec un premier point de vente à Rabat, en tant que porte d’entrée sur le continent africain.
Lors du dernier salon de la franchise (Morocco Franchise Exhibition), le ministre du Commerce, Ryad Mezzour, a confirmé ce potentiel de développement. Mezzour a décrit la franchise comme étant un transfert d’expertise et un modèle d’entreprise qui permet aux petits entrepreneurs disposant de ressources financières limitées de développer des entreprises prospères. Il y a aussi un potentiel en termes de création d’emplois et de transfert de savoir-faire, a ajouté le ministre. «L’investissement dans la franchise des marques reconnues à l’international et l’entrepreneuriat structuré créent de nouveaux emplois et augmentent la puissance et l’attractivité économique du Maroc», souligne Ryad Mezzour.

Business model

Même si le Maroc enregistre un engouement sans précédent en termes de nouvelles implantations de franchises internationales, il n’en demeure pas moins que le contexte Covid a entraîné le dépôt de bilan et la fermeture de nombreuses enseignes, surtout dans la restauration, les cafés glaciers, le prêt-à-porter…
Selon le président de la Fédération de la franchise, aujourd’hui le Covid est derrière nous. Mais n’empêche, «le choix du bon concept, du bon partenaire, et de l’emplacement détermine la rentabilité et le succès à long terme d’un réseau de franchise».


Réglementation, CRI & doing business

Selon le président de la Fédération marocaine de la franchise, aujourd’hui le cadre réglementaire de la franchise devra évoluer dans le sens de plus de souplesse, d’incitations et d’agilité sur le plan fiscal. Pour accompagner la nouvelle dynamique et renforcer l’attractivité, le cadre réglementaire des franchises devra évoluer. «Nous avons le choix entre deux options: Primo, encourager les implantations des enseignes internationales. Secondo, favoriser l’écosystème des franchises made in Maroc. Au niveau de la Fédération, nous sommes convaincu que l’essor du secteur passera par les deux options». La logique, poursuit Mohamed El Fane, voudra que l’on commence par réguler ce qui n’existe pas encore au Maroc. Plus important, le doing business devra suivre, c’est très important. Globalement, l’environnement et le climat des affaires restent contraignants, surtout dans la restauration.
Les CRI (Centres régionaux de l’investissement) devront accélérer le processus de digitalisation de la constitution d’entreprises et de franchises. Nous avons des enseignes qui attendent 6 mois, voire parfois deux ans, avant d’avoir la constitution et l’autorisation d’exercer. C’est énorme! C’est le cas notamment des salles de fitness qui tournent avec des investissements entre 15 et 20 millions de dirhams en plus d’un loyer mensuel minimum de 200.000 DH pour une superficie de 2.000 m2. Du coup, lorsque les autorisations tardent à venir, certains investisseurs partent ailleurs.

Amin RBOUB

 

 

 

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