En France, trois personnes ont été condamnées pour traite d’êtres humains après avoir exploité une cinquantaine de travailleurs, en grande majorité sans-papiers, lors des vendanges 2023 dans le prestigieux vignoble de Champagne. La principale accusée, dirigeante d’une société viticole, a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux ferme, pour avoir fait travailler les saisonniers dans des conditions indignes, sans véritable rémunération.
« Ils nous mettent dans un bâtiment abandonné, pas de nourriture, pas d’eau, rien du tout« , a témoigné Modibo Sidibe, l’un des vendangeurs.
Qualifiée d’ »historique » par l’avocat des victimes, cette affaire a également conduit à la dissolution de l’entreprise incriminée et à de lourdes sanctions financières. Pour la première fois, le Comité Champagne s’est constitué partie civile, déclarant : « On ne joue pas avec la santé et la sécurité des saisonniers.«