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Foum Assaka, Oued Noun, et l’immensité de la Plage Blanche


A quelques kilomètres au sud de Sidi Ifni, se trouve une des merveilles du littoral marocain, baptisée Plage Blanche. Longue de plus de 40 kilomètres, elle est la plus grande plage du Maroc.

Avant de s’y rendre, il faudra traverser une bonne partie de Foum Assaka (région de Guelmim). En s’enfonçant dans le désert les paysages deviennent plus arides et monotones, jusqu’à ce que l’on aperçoive le mythique Oued Noun ou Oued Assaka, dernier cours d’eau permanent du Sahara.

Contacté par Yabiladi, Mohammed propriétaire d’une des rares auberge dans la région, nous prévient que cette route est uniquement praticable en véhicule 4×4. Il faudra donc traverser l’oued dont le débit peut être très élevé. Si vous êtes chanceux, vous pourrez apercevoir sur votre passage des dromadaires venus s’abreuver.

L'oued Noun ou oued Assaka./Ph.DRL’oued Noun ou oued Assaka. / Ph.DR

Un arrêt au niveau de l’oued est indispensable. En effet, sur place vous aurez l’occasion d’apercevoir l’impressionnante faune et flore qui confère a la région le statut de site d’intérêt biologique et écologique.

Un carrefour faunistique, floristique et historique 

L’Oued donne naissance à un somptueux paysage sur son passage, contrastant avec le climat aride de la région. Le figuier de barbarie règne ici en maître au milieu d’une imposante famille d’euphorbiacées. On peut citer notamment l’Euphorbia echinus ou en encore l’Euphorbia regis-jubae. D’ailleurs, la région de Foum Assaka est située au carrefour de trois divisions floristiques, et bon nombre de plantes y atteigne leur limite de distribution méridionale ou septentrionale.

Faunistiquement, la région n’est pas lésée. Cobra, vipère heurtante ou encore serpent mangeur d’oeuf, ces trois espèces en danger d’extinction au Maroc, sont très présentes dans la région d’Assaka. Les hyènes, le chat sauvage et le chacal sont eux aussi fortement représentés. Dans les air, la région attire le fameux Goéland d’Audouin, le Bécasseau sanderling ou encore le Grand cormoran.

Plus que quelques kilomètres pour rejoindre la fameuse Plage Blanche, dont l’appellation faisait allusion à Antoine de Saint Exupéry qui descendait le long des côtes, lorsqu’il reliait le Sénégal durant la période de l’aéropostale. D’ailleurs, l’écrivain et poète la décrivait ainsi : «une plage de sable sans discontinuité sur près de 50 kilomètres, côtoyée de dunes ocre qui, de loin, la confondent en un trait blanc filant, rectiligne et insondable, sous le ciel».

Au milieu de dunes, la brise marine se fait enfin sentir. La plage se laisse enfin entrevoir. Désormais, la route étant barrée, il est temps de poursuivre notre chemin à pied.

Route pour se rendre à la plage blanche de Guelmim./Ph.DRRoute pour se rendre à la plage blanche de Guelmim. / Ph.DR

Le calme environnant fera monter en vous cette sensation de plénitude. Pour les plus aventuriers, Mohamed propose les séances de bivouac, de trekking ou encore de pêche pour lesquelles tous le matériel nécessaire est disponible sur les lieux. La Plage Blanche est également très réputée pour ses poissons, poursuit-il. D’ailleurs nombreux sont ceux qui y viennent pour pêcher ou pour la cueillette des oursins.

En revenant vers Foum Assaka, Mohamed fini par marquer un arrêt indispensable pour pouvoir se rendre au fort Bou Jerif ou plutôt ses ruines. Construite par l’armée française en 1935, cette véritable forteresse pouvait accueillir plus de 200 hommes avant qu’elle ne soit abandonnée en 1956. Depuis le haut de la colline qui surplombe l’Oued Noun, la beauté de la région s’étend à perte de vue.

Vue depuis le Fort Bou Jerif sur l'Oued Assaka./Ph.DRVue depuis le Fort Bou Jerif sur l’Oued Assaka. / Ph.DR





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