L’agence de notation Fitch Ratings a confirmé la note de défaut émetteur à long terme (IDR) du Maroc à «BB+», avec une perspective stable. Dans la note publiée mardi 8 octobre, Fitch considère toujours la solvabilité du pays dans la catégorie «spéculative», mais avec une «perspective positive».
La récente notation reflète les «politiques macroéconomiques saines du Maroc, le soutien fort des créanciers, le profil d’endettement favorable et les réserves de liquidités confortables». «Ces atouts sont contrebalancés par des indicateurs de développement et de gouvernance inférieurs à ceux de ses pairs, une dette publique élevée et l’exposition de l’économie aux conditions climatiques défavorables», a souligné un communiqué de Fitch.
La source explique en outre que l’économie marocaine devrait croître à un rythme modéré, dans les années à venir, tirée par les secteurs non agricoles et une reprise progressive de l’agriculture. «En 2023, l’économie marocaine a progressé de 3,4% (1,5% en 2022), grâce à la bonne performance du secteur non agricole et à un rebond de la production agricole, après une forte contraction en 2022», ajoute-t-on.
Pour 2024, Fitch prévoit un ralentissement de la croissance à 3,0%, en raison des faibles précipitations qui freinent la production agricole. Est ainsi prévue «une croissance moyenne de 3,5% sur la période 2025-2026, grâce à la normalisation de la production agricole et à la performance soutenue du secteur non agricole».
Dans le même document, Fitch explique que le gouvernement marocain s’est engagé dans une consolidation budgétaire et a pris des mesures pour réduire les subventions et augmenter les recettes.
Malgré des niveaux d’endettement, la résilience extérieure du Maroc est soutenue par de solides réserves de change, conclut l’agence. La stabilité politique du pays a contribué à sa stabilité macroéconomique.