Le déficit budgétaire s’est accentué sur les sept premiers mois de l’année. Selon la situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) publiée par le ministère de l’Economie et des Finances, il atteint 40,1 milliards de DH à fin juillet dernier, contre 29,3 milliards de DH un an auparavant. « Cette évolution reflète une progression des dépenses (+26,6 milliards de DH) plus importante que celle des recettes (+15,8 milliards de DH) », explique le ministère dans son document sur la SCRT à fin juillet 2024.
Dans le détail, les recettes ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, un taux de réalisation de 58,4% par rapport aux prévisions de la loi de finances (LF), et une hausse de 8,7% comparativement à fin juillet 2023. Concernant les dépenses ordinaires, elles ont atteint 188,7 milliards de DH, soit un taux d’exécution de 61,5% et une hausse de 16,3 milliards de DH par rapport à fin juillet 2023. « Cette évolution est attribuable à l’augmentation des dépenses au titre des biens et services de 17,6 milliards de DH, avec un taux de réalisation de 57,7% pour les dépenses de personnel et de 62,1% pour les dépenses afférentes aux « autres biens et services » ». A noter que les intérêts de la dette affichent un taux de réalisation de 60,1%. Leur quasi-stabilité recouvre une hausse des intérêts de la dette extérieure (+2 milliards de DH) compensée par une baisse de ceux de la dette intérieure (-1,9 MMDH).