Doter la Médina de Fès d’énergie propre à partir d’une ferme solaire. C’est le principal projet annoncé par Mouaâd Jamaï, wali de la région Fès-Meknès, en marge de la 39e édition de la Journée Nationale de l’Architecte, tenue mardi 14 janvier 2025, à Fès. Selon le responsable territorial, ce projet nécessitera un investissement de 350 millions de DH. De quoi financer l’installation d’une puissance électrique de 33 MW sur une superficie de 96 ha. La mise en service du parc énergétique étant prévue pour le 2e semestre de 2026, cette installation devrait produire annuellement quelques 70 GWh. En tout cas, il semble que c’est bien parti pour la capitale spirituelle, qui suscité désormais l’intérêt des décideurs, des architectes et de l’ensemble des acteurs publics et privés, « citoyens » et visionnaires.
Pour son développement, l’objectif dépasse la simple préservation et vise à intégrer des énergies renouvelables afin de transformer la Médina de Fès en une « Green Medina ».
« Réunis à Fès, les architectes sont appelés à créer une dynamique collective pour garantir un avenir durable et pérenne à cette capitale spirituelle », a estimé le wali. Pour lui, Fès est aujourd’hui engagée dans une série de grands projets structurants, en préparation des grands événements sportifs à venir, notamment la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et la Coupe du Monde 2030.
« Les contributions des architectes seront essentielles pour la réussite de ces projets de développement. Leurs suggestions seront également prises en compte pour répondre aux enjeux liés à la vulnérabilité de certains espaces de la ville, à l’exemple du site d’Oued El Mehrez. Par ailleurs, la Vallée de Ouislane et le Ravin, avec leur position stratégique offrant une vue imprenable sur la Médina de Fès, constituent un véritable appel à l’innovation architecturale pour en faire un modèle de développement pour le tourisme écologique », a conclu Mouaâd Jamaï.
Y.S.A.