Les « Stratégies de valorisation des cerveaux et compétences marocaines et arabes à l’étranger» ont été débattues ce samedi 26 juillet 2026, à Fès, en marge la célébration du 26e anniversaire de la fête du Trône.
Organisé par l’Association Fès-Saïs, en partenariat avec l’Organisation Internationale de la Société Civile et le Conseil Marocain des Affaires Étrangères, cet événement a réuni des professeurs, chercheurs et acteurs associatifs pour discuter des moyens de mobiliser les talents de la diaspora au service du développement national.
Dans un contexte mondial marqué par la compétition pour les talents et la fuite des cerveaux, les organisateurs ont souhaité mettre en lumière une approche renouvelée des politiques migratoires et de la gestion des ressources humaines expatriées. « Il ne s’agit plus seulement de parler de ‘fuite des cerveaux’, mais de créer les conditions pour une mobilisation stratégique et productive des compétences vivant à l’étranger », ont souligné plusieurs intervenants lors de la séance d’ouverture. La rencontre a été l’occasion de rappeler l’intérêt accordé par SM le Roi Mohammed VI aux Marocains du monde et le processus prôné par le Royaume pour encourager les MRE à s’impliquer dans le développement du pays, sa promotion, et le renforcement de son attractivité.
Le professeur Mustapha Zbakh, président de l’Organisation Internationale de la Société Civile, a ainsi noté les perspectives des cerveaux marocains à l’étranger, appelant à des stratégies inclusives pour renforcer leur lien avec le pays. Même son de cloche auprès de Mohamed Bouzlafa, doyen de la Faculté des Sciences Juridiques de Fès, qui a insisté sur l’importance d’une révision institutionnelle et législative pour créer un cadre incitatif et pérenne à l’engagement des compétences migrantes.
Le professeur Mohamed Sanoussi, président du Conseil Marocain des Affaires Étrangères, a pour sa part proposé des pistes concrètes pour passer de la fuite des cerveaux à leur intégration dans une stratégie nationale de développement.
De son côté, le professeur Lahcen Abaibaa a rappelé le rôle essentiel de la culture nationale dans la construction de la citoyenneté, notamment auprès des jeunes générations issues de la diaspora. Hôte de cette rencontre, l’Association Fès-Saïss, représentée par son SG, Abdennabi Sebbai, a poussé la réflexion sur les compétences médicales marocaines et arabes, en appelant à un nouveau modèle de migration productive, qui réconcilie engagement professionnel et développement local. Tout au long des échanges, un constat s’est imposé : le Maroc regorge de talents à l’étranger, mais leur potentiel reste encore sous-exploité.
Les intervenants ont appelé à la mise en place de politiques volontaristes, appuyées par des outils concrets, pour canaliser cette richesse humaine vers des projets structurants. Plus qu’une simple rencontre académique, la table ronde de Fès a constitué un espace de dialogue mettant en valeur la diversité, la compétence et l’attachement des Marocains du monde à leur pays d’origine.
Y.S.A.