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Fès: Clap de fin pour la conférence sur la santé des réfugiés


Le rideau est tombé sur la conférence internationale sur la santé des réfugiés et des migrants, organisée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (HCR), en partenariat avec l’Université Euromed de Fès.

La rencontre s’est achevée le mercredi 30 octobre sur une bonne note. Cet événement de deux jours a été marqué par des travaux fructueux et des échanges d’expériences enrichissants pour mieux répondre aux besoins de santé des réfugiés et migrants. Plus de 150 participant·es, incluant des décideurs politiques, des chercheurs, des membres de la société civile, des représentants d’organisations internationales et de jeunes étudiants se sont réunis autour d’un objectif commun : améliorer la santé des populations migrantes et réfugiées. Au cœur de cette conférence, plusieurs thèmes essentiels ont été abordés, mettant en exergue les défis auxquels ces populations souvent vulnérables sont confrontées. Comme l’a souligné Mme Maryam Bigdeli, représentante de l’OMS au Maroc : « La santé des migrants n’est pas seulement une question de soins médicaux, mais aussi de dignité et d’égalité des droits. Nous devons garantir un accès équitable à tous, indépendamment de leur statut migratoire.» Les débats ont également permis d’évaluer les avancées réalisées au Maroc en matière de santé des réfugiés et des migrants, tout en partageant des meilleures pratiques issues de la région MENA. François Reybet-Degat, Représentant du HCR au Maroc, a souligné l’importance de ces initiatives : « Chaque intervention dans le domaine de la santé des migrants doit être centrée sur les personnes. Nous avons la responsabilité de veiller à ce que leur voix soit entendue et que leurs besoins soient pris en compte dans la planification des services de santé. » Au terme de deux jours de débats, les conférenciers ont émis 13 recommandations.

Parmi celles-ci figurent le respect et la préservation des droit à la santé des réfugiés et des migrants en facilitant leur inclusion dans les systèmes de protection sociale et de couverture sanitaire, et dans le cadre de la réforme actuelle du système de protection sociale au Maroc. Faciliter l’inscription des réfugiés et migrants en situation régulière au Registre National de la Population pour pouvoir bénéficier de l’Assurance Maladie Obligatoire qui inclue des services du secteur secondaire et tertiaire à des prix réduits, n’est pas en reste. Pour les réfugiés et les migrants ne pouvant pas cotiser, créer un mécanisme de financement pour favoriser leur inscription à la couverture sanitaire.

Les participants ont soumis également une recommandation sur la législation et les politiques en matière de santé des réfugiés et migrants. Le but étant de promouvoir des législations et politiques publiques en matière de santé qui incluent les populations réfugiées et migrantes et, dans le cas du Maroc, évaluer les politiques publiques en matière de migration et de santé, notamment la Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile (2013) et le Plan Stratégique Santé Immigration (2021-2025) afin d’établir les priorités avec des indicateurs mesurables pour les années à venir. « Ils faut aussi assurer que les politiques, programmes et interventions visant à promouvoir la santé des réfugiés et migrants sont alignées avec les engagements pris par les Etats Membres des Nations Unies, notamment les objectifs de développement durable (ODD), les Pactes mondiaux sur les réfugiés et migrants, le Plan d’action mondial sur la promotion de la santé des réfugiés et migrants (2019-2030) ainsi que la Déclaration de Rabat de 2023 sur la santé des réfugiés et migrants », souhaitent-ils. Et d’appeler à la collecte et analyse des données en matière de santé des réfugiés et migrants.

Ces recommandations pourraient ainsi poser les fondations d’une action collective et concertée, visant à améliorer durablement la santé et le bien-être des populations migrantes dans la région, tout en renforçant les valeurs de solidarité et de responsabilité partagée. « La conférence de Fès a permis de poser les jalons d’une action collective pour améliorer la santé des réfugiés et des migrants.

Les échanges fructueux ont mis en évidence non seulement les défis persistants, mais aussi les nombreuses opportunités de collaboration pour trouver des solutions durables. Il est impératif que les efforts continuent, avec une attention particulière portée à l’inclusion des voix des migrants eux-mêmes dans les discussions politiques et les décisions concernant leur santé », conclut-on.

Y.S.A

 





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