Le gouvernement marocain, la Bourse de Casablanca, la CGEM et l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) ont scellé, ce vendredi à Rabat, un partenariat stratégique pour accélérer le financement des entreprises industrielles via le marché boursier. Objectif : transformer la Bourse en levier de compétitivité pour l’industrie nationale, conformément au Nouveau Modèle de Développement.
Le premier accord, signé par Ryad Mezzour (Ministre de l’Industrie), Chakib Alj (CGEM), Nezha Hayat (AMMC) et Tarik Senhaji (Bourse de Casablanca), prévoit des actions de sensibilisation et des programmes d’accompagnement pour aider les industriels à entrer en Bourse. Un second protocole cible spécifiquement l’agroalimentaire et les industries de la pêche, en partenariat avec leurs fédérations (FENAGRI et FENIP).
Avec 185 milliards de dirhams (MMDH) de chiffre d’affaires en 2022 et 43 MMDH d’exportations en 2023, l’agroalimentaire emploie 207 000 personnes. Pourtant, il ne pèse que 4 % de la capitalisation boursière, avec seulement six entreprises cotées. Ce partenariat doit combler ce gap, insiste Tarik Senhaji, DG de la Bourse, rappelant le «potentiel exceptionnel» du marché casablancais.
Pour Ryad Mezzour, le financement boursier stimule l’innovation, la productivité et l’emploi, tout en concrétisant la vision industrielle royale. Chakib Alj (CGEM) promet d’identifier les entreprises éligibles et de les mobiliser. En parallèle, une conférence-débat a réuni experts et dirigeants d’entreprises cotées (Mutandis, Cosumar, etc.) pour partager leurs retours d’expérience.
Clôturant l’événement, Brahim Benjelloun Touimi (Président de la Bourse) a appelé à une «mobilisation collective» pour exploiter les opportunités du marché financier. Avec ces initiatives, le Maroc mise sur les partenariats public-privé pour hisser son industrie sur le devant de la scène économique, locale et internationale.