La ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah, a affirmé cette semaine que le projet de loi de finances pour 2025 prévoyait une série de mesures visant à l’exonération totale de l’impôt sur le revenu (IR) des pensions versées par les régimes de retraite de base, d’ici 2026. En réponse à une question écrite du président du groupe parlementaire du Mouvement populaire (MP) à la Chambre des représentants, Driss Sentissi, elle a souligné que cette mesure s’appliquait en deux temps, avec une première déduction de 50% sur les pensions acquises depuis janvier 2025, puis une deuxième à partir du 1er janvier 2026.
Cette exonération devrait concerner plus de 750 000 retraités, soit un coût de plus de 1,2 milliard de dirhams pour le Trésor public, selon Nadia Fettah. Pour autant, les pensions des régimes complémentaires, comme celles de la CIMR, sont exclues de cette mesure. La ministre a toutefois souligné «l’attention particulière accordée aux retraités, qui ont bénéficié ces dernières années d’une révision du taux d’exonération de l’impôt sur le revenu appliqué aux pensions, permettant de bénéficier d’un taux d’actualisation important pouvant aller jusqu’à 70% avant le calcul de l’impôt».
Par ailleurs, Nadia Fettah a ajouté que le gouvernement avait œuvré à hausser de 5% le montant des pensions versées par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) en 2022, fixant une augmentation minimale de 100 dirhams, rétroactivement à compter de janvier 2020.
Dans un registre connexe, la ministre a rappelé que l’exécutif avait approuvé le décret 2.25.265. Celui-ci permet aux personnes ayant pris leur retraite au cours de la période commençant le 1er janvier 2023 et justifiant d’entre 1 320 et 3 240 jours de couverture de bénéficier de la pension de vieillesse, versée par la CNSS.