Les quatre demandeurs d’asile ont réussi à atteindre le toit du bâtiment et à disparaitre dans la nature. La police est à leur recherche. Cette évasion montre les failles de sécurité au niveau des salles d’attente des demandeurs d’asile, ont déclaré à EFE les syndicats de police, dénonçant les « mauvaises conditions » de travail. « Vous ne pouvez pas travailler dans ces conditions, sans mesures de sécurité et sans conditions adéquates », soutiennent-ils, craignant que les fugitifs « errent sur les pistes ou à divers endroits où ils pourraient mettre en péril la sécurité ».
Le gouvernement espagnol avait instauré des visas de transit pour les ressortissants du Maroc, de la Mauritanie, du Sénégal et du Kenya pour éviter les évasions de ces derniers lors des escales à Madrid. Fernando Grande-Marlaska a assuré mardi, au sortir du Conseil des ministres, qu’il travaille en étroite collaboration avec le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) afin d’étudier « individuellement » chaque demande d’asile des Sahraouis.
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Selon les données du ministère de l’Intérieur espagnol, un peu plus de 70 Sahraouis originaires du Maroc attendent depuis bientôt un mois à l’aéroport de Madrid-Barajas pour obtenir l’asile ou être renvoyés dans leur pays. Certains d’entre eux ont même entamé une grève de la faim il y a quelques jours en signe de protestation. Lundi dernier, le département dirigé par Fernando Grande-Marlaska a tenté d’expulser une partie des Sahraouis marocains détenus à Barajas, mais certains ont refusé de monter à bord de l’avion.
Les organisations humanitaires ont dénoncé à plusieurs reprises les conditions de surpopulation et d’insécurité dans lesquelles les demandeurs d’asile sont détenus à l’aéroport de Barajas pendant le traitement de leur demande. En janvier dernier, les syndicats de la police nationale avaient dénoncé l’évasion de près de 30 demandeurs d’asile d’origine maghrébine, évoquant des « risques pour la sécurité aérienne ».
