Vers une escalade des tensions entre le Maroc et l’Algérie ? Le site italien Notizie Geopolitiche est tenté de répondre par l’affirmative à cette question, au regard du récent déploiement par l’Algérie de troupes à Tindouf, non loin de la frontière avec le Maroc. « Le conflit entre le Maroc et l’Algérie au sujet du Sahara occidental pourrait bientôt dégénérer en guerre ouverte », craint le média. Dans un article titré « Sahara marocain : l’Algérie envoie des troupes à Tindouf », le site italien fait observer qu’à l’opposé du Maroc qui a opté pour un règlement pacifique du conflit au Sahara, l’Algérie affiche ses ambitions belliqueuses.
L’auteur de l’article, Giuseppe Gagliano, dit craindre une « guerre de haute intensité » entre l’Algérie et le Maroc, soulignant que « depuis 1973, l’Algérie a investi d’énormes ressources » pour soutenir les milices du Front Polisario contre le Maroc dans ce conflit. Pendant ce temps, le royaume a « réalisé des succès diplomatiques significatifs qui le rapprochent d’un règlement du conflit dans le cadre de l’ONU, renforçant son contrôle sur la région et obtenant le soutien de nombreux pays pour son plan d’autonomie au Sahara », relève le média italien.
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Ce succès diplomatique du Maroc serait à l’origine de la « frustration » de l’Algérie qui songerait à se lancer dans « une guerre fratricide entre deux pays voisins historiquement liés par de profonds liens culturels et sociaux », analyse le site qui rappelle que les tensions entre Rabat et Alger se sont exacerbées depuis 2020, année de l’élection du président Abdelmadjid Tebboune et de l’arrivée du général Saïd Chengriha à la tête de l’armée algérienne.
Depuis lors, le régime algérien multiplie les actes hostiles contre le Maroc avec qui il a rompu unilatéralement ses relations diplomatiques. Alger a fermé le gazoduc Maghreb-Europe traversant le Maroc, ainsi que son espace aérien aux avions du Maroc. Il a aussi interdit aux navires transitant par le Maroc d’accoster dans les ports algériens, et imposé des visas aux Marocains. Les frontières terrestres, aériennes et maritimes entre les deux pays sont fermées depuis des décennies.
