Des milliers de Marocains établis en Espagne dénoncent les complications administratives en matière de reconnaissance du permis de conduire marocain. Ils mettent en cause l’absence de nouvel accord entre Madrid et Rabat au sujet des détenteurs de certains permis. Ces MRE ont manifesté, vendredi dernier, devant la Direction Générale de la Circulation (DGT) à Madrid.
En 2004, il y a eu un accord entre le Maroc et l’Espagne qui a permis aux citoyens marocains titulaires d’un permis de séjour en Espagne et d’un permis de conduire marocain obtenu avant cette année-là d’échanger leur permis sans avoir besoin de nouveaux examens.
« Cependant, depuis cette date, diverses régularisations ont eu lieu pour les immigrants en Espagne, sans qu’un nouvel accord n’ait été établi entre les deux pays qui leur permettrait de bénéficier de cet échange », explique la Sabah Yacoubi Channig, vice-présidente de l’Association des travailleurs et immigrés marocains en Espagne (ATIM) et présidente d’ATIM Murcie.
Pourtant, les nouveaux arrivants sont autorisés à conduire avec leur permis espagnol. Mais les titulaires des permis plus anciens ne le peuvent pas. En l’absence de permis de conduire espagnol, plusieurs employés, notamment des ouvriers d’exploitation agricole n’arrivent pas à travailler par peur des amendes. S’ils conduisent avec leurs permis marocains, ils peuvent écoper d’amendes s’élevant jusqu’à 500 euros, selon des travailleurs cités par ABC.es.
« Beaucoup d’entre eux ne peuvent pas passer l’examen théorique en raison de la barrière de la langue, qui les empêche d’obtenir un permis de conduire espagnol », a déclaré Sabah Yacoubi Channig.