A l’initiative du Centre nomade des arts basé à Bruxelles, Moussem Belgica – Histoires transnationales, se tiendra à Tanger du 4 au 25 octobre et à Oujda, du 1er au 30 novembre prochain. A l’occasion du 60e anniversaire de la signature de la convention entre la Belgique et le Maroc pour le recrutement de main d’œuvre, cet événement marquant est le fruit d’un partenariat avec des artistes, des auteurs et des réalisateurs, décliné à travers une série d’événements et deux publications, avec le soutien du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).
L’objectif est de «mettre en évidence l’évolution de Marocain·es d’origine transnationale à travers le prisme de l’art et de la culture». Dans ce sens, une mise en lumière sera faite sur les échanges culturels avec le Maroc à travers trois disciplines artistiques : les arts visuels, la littérature et le cinéma. L’événement devient ainsi une plateforme pour 17 artistes d’origine marocaine, «dont les expériences et les liens avec de multiples pays, souvent établis par le biais de la migration ou d’échanges interculturels, ont influencé l’œuvre et/ou l’identité».
Par la même occasion, «il s’agit d’un hommage aux profondes pollinisations croisées qui caractérisent le monde de l’art contemporain dans une société de plus en plus mondialisée», souligne un communiqué des organisateur. Dans ce cadre, des œuvres de plasticiens seront présentées dans la Galerie d’art contemporain Mohamed Drissi à Tanger et celle d’Oujda. Parallèlement, une rencontre littéraire est prévue au Théâtre Riad Sultan à Tanger et au Lycée Omar Ibn Abdelaziz à Oujda, en présence d’auteurs qui partageront leurs histoires et leurs expériences personnelles.
La Cinémathèque de Tanger et le Conservatoire régional de musique et d’art chorégraphique d’Oujda accueillent également des activités du Moussem, à savoir des projections de courts et de longs-métrages, œuvres de réalisateurs belgo-marocains qui exposeront leurs approches narratives et visuelles, traduisant leurs expériences au sein de leurs communautés.
Dates et programme
❖ Tanger
Exposition à la Galerie d’Art Contemporain Mohamed Drissi du 4 au 25 octobre 2024
Vernissage le 4 octobre à 18h00
Artist talk, à Kiosk – Think Tanger : 5 octobre 2024 à 16h00
Soirée littéraire au théâtre Riad Sultan : 5 octobre 2024 à 19h00
Projections de films à la Cinémathèque de Tanger :
• Le 11 octobre à 19h00 : Projection du long métrage «Image» de Adil El Arbi & Bilall Fallah (100’ min) et de «Rachid», court métrage de Rachida El Garani (20’ min)
• Le 18 octobre à 19h30 : Projection du long métrage de Jawad Rhalib «Amal», et du court-métrage «Klem» de Ish Aït Hamou (19’ min).
❖ Oujda
Exposition à la Galerie d’Art : du 1er au 30 novembre 2024
Vernissage le 1er novembre à 18h00
Rencontre avec les artistes à la Galerie d’Art : 2 novembre 2024 à 16h00
Rencontre littéraire au Lycée Omar Ibn Abdelaziz : 2 novembre 2024 à 19h00
Rencontre littéraire à l’Espace de l’Oriental à Berkane : 3 novembre 2024 à 16h00
Projection de films au Conservatoire régional de musique et d’art chorégraphique :
• Le 29 novembre à 19h00 : Projection du long métrage «Image» de Adil El Arbi & Bilall Fallah (100’ min) et de «Rachid», court métrage de Rachida El Garani (20’ min)
• Le 30 novembre à 19h00 : Projection du long métrage de Jawad Rhalib «Amal» (111’ min), et du court métrage «Klem» de Ish Aït Hamou (19’ min). Toutes les informations sont disponibles sur www.moussem.be
Publications avec le soutien du CCME
Moussem Belgica – Histoires Transnationales : Avec le Centre Nomade des arts Moussem, cette publication propose des récits nouveaux que les artistes transnationaux apportent à leur pays de résidence. «Ces récits enrichissent et diversifient la scène artistique, tout en renouvelant la tradition artistique marocaine en créant un canon alternatif», notent les organisateurs, qui décrivent un livre couvrant «six décennies de migration et d’échanges culturels».
Il s’agit aussi d’une occasion pour «explorer l’impact de cette relation historique à partir d’un point de vue artistique et culturel». Pour ce faire, la publication rassemble «les œuvres de tous les artistes participant·es, quelle que soit la discipline qu’ils et elles pratiquent».
Traduction française du roman de l’écrivaine Rachida Lamrabet, «Raconte-le à quelqu’un» («Verteld het iemand»), éd. la Croisée des Chemins.
Rachida Lamrabet est la première autrice belge d’origine marocaine à publier un roman en langue néerlandaise. La traduction de son ouvrage a été abordée il y a deux ans, lors du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Rabat. Durant une présentation des écrivains belges d’origine marocaine d’expression néerlandaise par Mohamed Ikoubaân présentait, le constat a été fait que ces œuvres n’étaient pas accessibles au public marocain. «Ces traductions s’avèrent capitales pour rendre les œuvres littéraires à la disposition des lecteurs marocains, notamment d’expression française», soulignent les organisateurs.