La procureure de la république à Orléans Emmanuelle Bocheneck-Puren a fait savoir, ce jeudi en fin d’après-midi, qu’une enquête était ouverte pour «provocation à la haine en raison de la religion». Annoncée via l’AFP, l’information judiciaire fait suite à la découverte d’autocollants islamophobes et contre la gauche, dans le centre-ville et dans le campus universitaire, avec des références néonazies et de l’ultradroite. Les investigations sont menées par la police judiciaire, alors que plusieurs parties ont dit saisir la justice pour les mêmes raisons. Plus tôt dans la journée, la Licra, la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme dans le Loiret et l’université d’Orléans, ont affirmé porter plainte.
Mercredi, la mairie a indiqué recourir aux images de vidéosurveillance, afin d’identifier les mis en cause. Comportant des symboles en référence au nazisme et à l’idéologie identitaire, les affichages auraient été vendus sur une boutique en ligne, rendue inaccessible depuis cette semaine, mais dont la société serait située en Normandie. «A la tête de cette boutique, un homme résident dans l’Eure, qui a déclaré son activité l’année dernière, et qui a été condamné ce mardi par le tribunal d’Evreux pour provocation publique à la haine», a révélé pour sa part Actu.fr.
Découvert ce jeudi au matin dans le centre-ville d’Orléans, un autre autocollant a visé cette fois-ci la communauté homosexuelle, avec des invocations aux maréchal Pétain. La préfète du Loiret et du Centre-Val de Loire Sophie Brocas a saisi la procureure de la république.