« Le président français ignore délibérément les aspirations du peuple sahraoui pour l’autodétermination. Ce soutien apporté au Maroc renforce l’image de la France comme un État prêt à sacrifier les principes de justice, pour ses intérêts géostratégiques, commente Khalil Abdelmalek, étudiant en sociologie politique. » Il ajoutera : « Cette visite intervient au moment où le Maroc connaît une situation interne marquée par une colère populaire grandissante en raison de la cherté de la vie et du chômage. »
« Et je le réaffirme ici devant vous. Pour la France, le présent et l’avenir de ce territoire s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine. L’autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue », a déclaré le chef d’État français devant les deux chambres du Parlement marocain, reprenant la position claire et forte qu’il avait communiquée, dans son message adressé au roi Mohammed VI, à l’occasion du 25ᵉ anniversaire de la Fête du Trône.
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Le journaliste Adlène Meddi estime, auprès de RFI, que cette déclaration d’Emmanuel Macron sur le Sahara fera perdurer la crise entre Alger et Paris. « La politique maghrébine de Macron n’a pas tenu longtemps devant les pressions des centres d’intérêts pro-marocains en France. La France sacrifie de manière assez brutale et spectaculaire ses relations avec l’Algérie, on va rentrer dans une nouvelle phase de crise qui durera beaucoup plus longtemps que d’autres crises », explique-t-il.
En réaction au soutien de la France à la marocanité du Sahara, « l’Algérie construit une nouvelle alliance au Maghreb avec la Libye et la Tunisie, pour tenter d’isoler le Maroc dans la région », soulignent les observateurs.