En Algérie, l’hostilité envers le Maroc est tenace. Candidat à sa propre succession, Abdelmadjid Tebboune, président sortant, a placé la question du Sahara au cœur de la campagne électorale, tentant ainsi de convaincre les électeurs.
En quête d’un second mandat, Abdelmadjid Tebboune tente de convaincre les électeurs à voter pour lui en septembre. Pour parvenir à ses fins, il met en avant la question du Sahara et dit tout le mal qu’il pense du Maroc. Il a tenté de lier le conflit autour de la marocanité du Sahara au droit des peuples à l’autodétermination. Les Sahraouis « veulent vivre sur la terre de leurs ancêtres », a-t-il affirmé. Il a réitéré l’engagement de son pays à soutenir le Polisario pour que le Sahara devienne un État indépendant. « Nous (l’Algérie) restons debout, et tôt ou tard, le Sahara sera libéré », a-t-il ajouté, montrant ainsi que son pays est une partie prenante.
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Le président sortant a également évoqué les incendies meurtriers qui ont fait plus de 90 morts du mois en 2021. Il a une fois de plus accusé le Maroc d’être derrière ces incidents alors que les feux de forêt sont, selon les spécialistes, le résultat de phénomènes naturels qui se produisent lorsque la sécheresse rencontre des températures élevées.
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Au fil des ans, Tebboune persiste dans son hostilité envers le Maroc au lieu de trouver des solutions aux crises alimentaires que les Algériens ont subies pendant son mandat (lait, lentilles, soif…). Comme l’écrivait en 2021 le journaliste-chroniqueur Anthony Bellanger de France Inter dans un éditorial intitulé « L’Algérie accuse le Maroc d’être à l’origine de ses incendies meurtriers », l’Algérie tente de « détourner l’attention de son propre peuple de son impéritie ».